The 1873-1879 Great Depression and the 1879-1896 Gold Standard Period : A So Horrible Deflation ?

There is a common belief among keynesians that a situation of a falling prices will result in a recession, that is, the business cycle is related to the fluctuations in prices. As we shall see, this claim is not supported by empirical evidence. Needless to say, a deflation resulting from a monetary contraction as a result of an increase in interest rate should not be confused with a deflation resulting from economic growth as a result of productivity gain. The first implies a stagnation or decline of economic growth, while the second implies an increase in economic growth where there are more goods to purchase. Regarding the “debtor-creditor injustice”, see Selgin (1988, ch. 9, pp. 106-107).

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Deflation and Depression: Is There an Empirical Link?

Deflation and Depression: Is There an Empirical Link?

Andrew Atkeson, and Patrick J. Kehoe, 2004.

Are deflation and depression empirically linked? No, concludes a broad historical study of inflation and real output growth rates. Deflation and depression do seem to have been linked during the 1930s. But in the rest of the data for 17 countries and more than 100 years, there is virtually no evidence of such a link.

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Crise des Subprimes : perte d’emploi et structure de production

Une façon de regarder le marché du travail américain consiste à le diviser en deux composantes : les emplois générés par les secteurs structurellement “déficients” et “non-déficients”.
Credit Suisse définit les secteurs structurellement déficients pour “inclure les industries liées à l’immobilier, la finance, la fabrication et le secteur public étatique et local”. Ce sont les secteurs qui ont en partie profité de la bulle économique.
Beaucoup de ces emplois dépendaient du crédit, avec une croissance au-delà de ce que l’économie pourrait naturellement supporter; en d’autres termes, l’investissement excède l’épargne, provoquant une hausse de l’endettement. Le graphique ci-dessous montre la création d’emplois et la perte pour les deux composantes.

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Le Japon et le mythe de la décennie perdue, par Kel Kelly

Les économistes (keynésiens ou non) se plaisent à citer la décennie perdue du Japon comme une preuve de la nocivité de la déflation des prix. L’économie japonaise aurait stagné pendant près de deux décennies après l’éclatement de la bulle immobilière. D’après l’opinion courante, le Japon aurait connu une terrible déflation.

Kel Kelly a publié récemment un article (The Myth of Japan’s Lost Decades) sur le Mises Daily pour mettre tout ça au clair. Le graphique 2

nous permet de voir que l’IPC est resté aux alentours de zéro. Quand les économistes mainstream et la presse financière constatent 2% ou 3% d’inflation par an, ils disent que les prix sont stables. Quand ces mêmes experts constatent 1% de déflation par an, ils crient à l’apocalypse économique. Ce n’est pas comme s’ils sont à une contradiction près.

All in all, consumer prices have seen a slight increase , not decrease over the last two decades.

Ce graphique a le mérite d’être clair. Où voit-on de la déflation ? Mis à part les économistes de l’inflation ?
Selon eux, la ‘déflation’ serait responsable de la croissance poussive du Japon depuis le début des années 90.
Kel Kelly pense que le PIB n’est pas une mesure de la croissance réelle de l’économie en terme de biens et de services. Le PIB serait une mesure de l’inflation.
Lorsque l’offre de monnaie augmente plus vite que l’offre de biens et de services, les prix augmentent simultanément, bien qu’à des rythmes différents.

Therefore, GDP, which measures money prices, does not necessarily tell us much about the number of actual goods and services being produced; it only tells us that if GDP is rising the money supply must be rising, because a rise in GDP is mathematically possible only if the money price of individual goods produced is increasing to some degree.

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La crise de 1921 : les chiffres

La récession de 1921 est utilisée autant par les autrichiens que les keynésiens pour faire valoir la supériorité de leurs prescriptions. Les premiers disent que les salaires sont flexibles et que Harding a mené une politique libérale qui s’est avérée payante, les deuxièmes disent que les salaires sont rigides à la baisse et que la sortie de crise s’explique par la chute des taux d’intérêts.
Tout le monde semble d’accord sur le fait que l’expansion monétaire ayant servi à financer la guerre a eu tôt fait d’augmenter les prix à la consommation, et qu’il fallait augmenter les taux directeurs pour contenir l’inflation. C’est là que commence la récession (début 1920 – milieu 1921). Et les disputes quant au remède approprié.

Wages and hours in American industry, July 1914-July 1921

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Récession et hétérogénéité du capital humain

S’il y a bien une chose qui distingue la crise de 1929 et la crise de 2008 dans le redéploiement des ressources “idles”, c’est bien l’hétérogénéité du capital. Selon Roger Garrison, la raison qui explique le succès des make-work programs des années 1930 dans la réduction du chômage (mais pas forcément celle de la période de reprise) tient au fait que le capital humain était alors nettement plus homogène qu’aujourd’hui.
Sur le blog Coordination Problem, Steven Horwitz rappelle que depuis ces 75 dernières années l’accroissement de la spécialisation et de la division du travail a rendu le capital humain plus hétérogène. C’est pourquoi il est plus difficile aujourd’hui pour le gouvernement de savoir quel type de programme de création d’emploi correspond à la structure du capital humain. Il ne fait dès lors aucun doute que ce “recalculation problem” comme l’appelle Arnold Kling serait mieux résolu par le marché qui se chargera de lui-même de trier les ressources mal réparties pour les rediriger vers les secteurs les plus appropriés.

Puisque le travail est plus spécialisé, la mobilité du capital est amoindrie. Le temps de correction des ressources mal allouées suite au boom économique s’allonge. Le gouvernement complique encore la tâche avec l’extension des dépenses publiques et de l’assurance-chômage.

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Récession et ressources inutilisées

Récemment publiée sur le blog Facts and other stubborn things une discussion entre John Papola et Daniel Kuehn où ce dernier affiche son penchant pour les dépenses gouvernementales en période de récession.

Il explique que la baisse de la demande effective entraîne une surproduction générale. Les individus cessent de dépenser et demandent plus d’encaisses, ce qui fait automatiquement chuter la vitesse de circulation de la monnaie. L’activité décline, le chômage augmente, etc.

Pour lui, les industries les plus touchées par la crise, en particulier les industries appartenant aux stades les plus éloignés de la production, c’est-à-dire les premières étapes du processus de production (mining, refining, manufacturing; cf Hayekian Triangle), doivent être sauvées. Pourquoi ? En récession, il existe toujours des inégalités de performance, sauf que la différence c’est que la performance est ici partout en berne. Il y a donc des ressources non-spécifiques (non-specific capital goods) inutilisées et non demandées par le marché suite aux mal-investissements initiés par le boom économique, tout simplement parce qu’une fois le retour à la réalité, une fois passée l’économie de dettes, les préférences sont réajustées, et il est donc nécessaire que la structure de production se réajuste elle aussi, quand bien même cela doit prendre du temps. Cela signifie que les industries (désormais non rentables) appartenant aux premières étapes du processus de production doivent être abandonnées, de même que leurs facteurs de production qui devront être réutilisés pour d’autres entreprises plus rentables ou d’autres fins plus utiles.

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