Greven, Harlaar, Kovas, Chamorro-Premuzic, Plomin, More Than Just IQ: School Achievement Is Predicted by Self-Perceived Abilities — But for Genetic Rather Than Environmental Reasons, Psychological Science, 2009 Jun; 20(6): 753-62. Epub 2009 May 15.
Bien que la capacité cognitive générale telle que mesurée par les tests psychométriques (“g” ou QI) soit le prédicteur le plus important de la réussite scolaire (Deary, Strand, Smith, & Fernandez, 2007; Gottfredson, 2004), il explique rarement plus de 50% des variances de rendement scolaire (Chamorro-Premuzic & Furnham, 2005; Rhode & Thompson, 2007).
L’héritabilité du QI augmente tout au long de la vie et est estimée à environ 40% chez l’enfant et à 60% à l’âge adulte (jusqu’à 80% – McGue et al., 1993; Posthuma et al., 2003). En revanche, l’environnement partagé – c’est-à-dire les influences environnementales qui font que les enfants grandissant dans la même famille se ressemblent les uns les autres – a tendance à avoir un grand impact sur le QI dans la petite enfance, un impact modéré vers le milieu de l’enfance, et une influence négligeable, proche de zéro, après l’adolescence (Davis, Arden, & Plomin, 2008; Plomin, DeFries, McClearn, & McGuffin, 2008).
Alors même qu’aucune étude de jumeaux ou étude d’adoption n’a été menée pour enquêter sur l’origine génétique ou environnementale des SPAs (self-perceived abilities), certains chercheurs ont cité les facteurs environnementaux comme importante explication causale pour les constructions liées aux SPAs, comme l’auto-efficacité ou l’auto-concept. Une des théories les plus établies serait que le développement des différences individuelles dans les SPAs serait façonné principalement par les croyances, attentes, attitudes et comportements des parents.
Malheureusement pour les environnementalistes, la théorie échoue à l’épreuve des faits. L’héritabilité des SPAs atteint les 51% alors que l’environnement partagé compte pour seulement 2% de la variance des SPAs.