The Myth of ‘Involuntary Unemployment’

Since layoff is necessary to allow obsolete firms to decline or disappear in favor of new firms that tend to conform to the changes of individual preferences, a frictional unemployment emerges.

Obviously, unemployment caused by regulations (e.g., minimum wage, unemployment benefits, labor unions) is considered as involuntary unemployment. Economists do not deny this. But some still subscribe to the idea that frictional unemployment could be labelled involuntary unemployment as well.

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Le mythe du chômage involontaire dans le marché libre

Dans la mesure où le chômage est nécessaire (Cahuc & Zylberberg 2005) pour permettre aux industries désuètes de péricliter au profit des industries nouvelles qui tendent à se conformer aux changements des préférences individuelles, un chômage frictionnel émerge.

Bien entendu, le chômage causé par les réglementations du marché du travail (salaire minimum, syndicats) est considéré comme étant involontaire. Les économistes ne le nient pas. Mais certains économistes souscrivent quand même à l’idée que le chômage frictionnel pourrait être également de nature “involontaire”.

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Unemployment, Fate or Necessity ?

“Unemployment, Fate or Necessity ?” is a 2005 book originally titled “Le chômage, fatalité ou nécessité ?”, written by the french economists Pierre Cahuc and André Zylberberg. Below is a review of the book.

Every day, in France, 10 000 jobs are destroyed and 10 000 jobs are created.

Between 1970 and 2000, the French economy has destroyed, each year, approximately 15% of its jobs … and created 15,5% more jobs, to ensure a net increase in employment of 0,5% per year.

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‘Le salaire minimum augmente le chômage’ : un malentendu

Le promoteurs du salaire minimum citent communément l’étude de David Card et Alan Krueger “Minimum Wages and Employment: A Case Study of the Fast-Food Industry in New Jersey and Pennsylvania” (1994) comme défense contre les critiques développées à l’encontre du salaire minimum. Loin de créer davantage de chômage, une hausse du salaire minimum peut aussi augmenter l’emploi, disent-ils. Mais l’argument présente de nombreux défauts.

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Criticism of the Efficiency-Wage Theory

The “Efficiency Wage” is a New Keynesian theory aimed to highlight a so-called market failure. Gregory Mankiw describes the theory as follows :

There are various theories about how wages affect worker productivity. One efficiency-wage theory holds that high wages reduce labor turnover. Workers quit jobs for many reasons—to accept better positions at other firms, to change careers, or to move to other parts of the country. The more a firm pays its workers, the greater their incentive to stay with the firm. By paying a high wage, a firm reduces the frequency of quits, thereby decreasing the time spent hiring and training new workers.

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Le mythe de la prospérité des États-Unis au cours de la Seconde Guerre mondiale

Parmi les plus grands mythes qui courent chez les historiens et certains économistes keynésiens est la notion que la prospérité a prévalu durant la Seconde Guerre mondiale, sous prétexte que le chômage avait pratiquement disparu.

En 1940, le taux de chômage se chiffrait à 14,6% de la population active civile avant de tomber à 1,2% en 1944. Mais ce que néglige le courant dominant, c’est que le gouvernement a simplement augmenté le personnel des forces armées au nombre de 11 millions de personnes, soit près de 20% de la population active totale en 1940, en imposant la conscription militaire. En d’autres termes, ils avaient un emploi parce que l’alternative était la prison. Si donc la nation pousse 11 millions de personnes dans le service militaire et réduit, ce faisant, le nombre de chômeurs par 8 millions, ce n’est pourtant pas un signe de prospérité. Et encore moins un signe de bien-être, tout simplement parce que la conscription est l’antithèse du choix : les gens n’ont pas choisi ces emplois. Ils y ont été forcés.

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Le salaire minimum et la défense socialiste

Il m’est arrivé d’entendre dire que le salaire minimum n’augmente pas le chômage. Parmi les explications possibles, il y a le fait que les entreprises s’adaptent en dégradant les conditions de travail; ce faisant, le salaire minimum ne conduit à aucune hausse du chômage. Donc, on doit le conserver, et même l’augmenter.
La meilleure illustration que j’ai pu trouvée de cette “théorie” provient d’un vieil article d’Alexandre Delaigue. On va analyser les arguments un à un.

Parmi les explications, on y trouve :

– Le fait que, souvent, le salaire minimum n’est pas appliqué (travail clandestin), ou, ce qui revient pratiquement au même, qu’employeurs et salariés ne déclarent pas toutes les heures effectuées par ces derniers;

Cet argument est ridicule en lui-même car il signifie que le salaire ainsi que les avantages sociaux liés au travail sont amoindris. Retour à la case départ.

– Les entreprises s’adaptent en exigeant une productivité accrue des salariés, en intensifiant le travail, voire en dégradant les conditions de travail (le législateur peut augmenter le salaire sur la feuille de paie, mais n’a pas beaucoup de pouvoir sur la température à laquelle le chauffage de l’entreprise est réglé…).

Ce n’est pas parce que l’employeur peut le faire qu’il a tout intérêt à le faire. Faire porter le “coût” du salaire minimum sur les plus productifs affecte leur moral, et peut-être aussi le moral de la totalité des salariés. Puisque la sécurité est négligée, les salariés ne peuvent plus travailler sereinement. Il n’est pas dit que l’employeur prendrait le risque de saper la productivité de toute sa masse salariale. Sans compter les protestations et le mécontentement des salariés. C’est plus facile de sacrifier une minorité en réduisant sa propre demande d’embauche. C’est également s’assurer de s’éviter les soucis à l’avenir.

– Les profits des entreprises concernées sont réduits (notons que normalement, cela devrait réduire le nombre de ces entreprises, donc l’emploi concerné: mais cet effet est différent d’une augmentation du chômage consécutive à la hausse du salaire minimum)

Que le salaire minimum provoque un effet direct ou indirect sur le chômage, il n’empêche que le chômage a augmenté. Le reste n’a que très peu d’importance.

– Les entreprises ont recours au temps partiel, ce qui réduit le nombre d’heures travaillées au salaire minimum, mais pas le nombre d’emplois;

Si le temps de travail est réduit, les revenus suivront la même tendance. Retour à la case départ.

– Les employeurs disposent d’un pouvoir de négociation sur le marché du travail; dans ces conditions, ils exercent une pression à la baisse sur les salaires, qui décourage les individus de travailler; dans ce cas, on peut penser en théorie qu’augmenter le salaire minimum augmente le niveau de l’emploi.

L’idée en elle-même est tout simplement injurieuse. Ça revient à dire que les individus choisissent de mourir de faim au lieu de revoir leur rémunération en fonction de leur productivité.

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Le salaire minimum comme politique anti-concurrentielle

On ne peut pas ignorer la loi de l’offre et de la demande. Lorsque le prix de la main d’œuvre s’élève au-dessus du taux de marché, celle-ci est moins demandée en dépit de l’accroissement de l’offre. Les détracteurs du salaire minimum reconnaissent cette logique. Gregory Mankiw ne dit pas le contraire, et comme il l’explique lui-même, il existe encore d’autres coûts cachés. Des études auraient d’ores et déjà montré que les hausses de salaire minimum encouragent certains jeunes à quitter l’école plus tôt que ce qu’il en aurait été autrement. Tout ça pour se rendre compte qu’il n’y a pas de place pour eux sur le marché du travail. Sauf s’ils s’approprient le travail des adultes non qualifiés.
Les défenseurs du salaire minimum affirment que c’est une bonne chose de chasser les emplois mal rémunérés. Les étudiants vont accroître leur niveau de qualification … jusqu’à ce que les entreprises déclarent “Vous êtes trop diplômé. Vous n’avez pas assez d’expérience. Vous avez un profil sur-dimensionné.” ? Entre la sous-qualification et la sur-qualification il n’y a plus de juste milieu : la formation professionnelle.

Linda Gorman nous apprend que les employeurs du secteur de la construction aux USA ont trouvé plus rentable d’embaucher des travailleurs non qualifiés pour les former sur le tas.

David Neumark and William Wascher found that a 10 percent increase in minimum wages decreased on-the-job training for young people by 1.5–1.8 percent. Since on-the-job training is the way most people build their salable skills, these findings suggest that minimum wage laws also reduce future opportunities for the unskilled.

Les recrues négocient un salaire inférieur en échange d’une formation susceptible d’accroitre leur salaire futur. Élever le salaire minimum vient à réduire la main d’œuvre sous-qualifiée. C’est pourquoi les travailleurs syndiqués ont tout intérêt à encourager les hausses du salaire minimum : ils sont ainsi protégés de la concurrence des jeunes sans expérience, mais également des femmes et des immigrés. Ils entretiennent une pénurie de main d’œuvre pour maintenir des salaires élevés. En vertu de leurs privilèges, ils peuvent négocier un salaire au-delà du taux de marché causant alors des pertes d’emplois dans le(s) secteur(s) syndiqué(s) de l’économie.
Mais même en supposant un contexte dans lequel toutes les entreprises existantes payent actuellement des salaires supérieurs au seuil légal, le salaire minimum agit encore comme une barrière à l’entrée des jeunes.
Si le salaire minimum ne s’applique pas à tous les secteurs d’activité, les chômeurs se dirigeront vers les secteurs non couverts par le salaire légal. La taille du secteur non couvert peut ne pas être en mesure d’absorber tous les chômeurs sans une forte réduction du salaire du fait de l’offre et de la demande. Certains préfèreront toucher des indemnités de chômage.

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Le mythe du salaire d’efficience

Selon une approche keynésienne, il existe un chômage involontaire dont l’explication est apportée par la théorie du salaire d’efficience.

D’après Shapiro et Stiglitz, l’origine du problème réside dans l’asymétrie d’information. L’employeur ne pouvant pas connaître parfaitement l’effort fourni par chacun de ses salariés, il se décide à augmenter leur salaire pour les motiver, mais surtout, à éviter qu’ils n’aillent voir ailleurs; le salaire d’efficience fidélise le salarié. Le problème devient apparent lorsque chaque employeur se met à augmenter ses propres salaires. Puisque chaque employeur ne pourra pas récupérer les salariés de ses concurrents, les salariés sont surpayés. Et parce qu’ils sont surpayés, la demande de travail diminue, ce qui augmente le chômage. Un cas typique de dilemme du prisonnier.

La théorie suppose, en toute logique, que les salariés vont mettre plus d’entrain au travail, ce qui permettrait en somme de réduire les phénomènes de sélection adverse, en gardant les meilleurs éléments car les salariés seront moins incités à quitter leur travail actuel. Il s’avère que si le chômage augmente de cette façon, les salariés montrent davantage d’ardeur dans le travail, ne serait-ce que par peur du chômage. Autrement dit, le coût de la rotation (turnover cost) diminue.

Deux questions méritent d’être posée. Existe-t-il un salaire d’efficience ? La théorie du salaire d’efficience est-elle exacte ? Les réponses sont “oui” et “non” respectivement.

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