Théorie du crime : Steven Levitt versus Steve Sailer

En 1999, Steve Sailer a débattu avec Steven Levitt sur une théorie qui a fait des émules auprès du grand public : l’avortement réduirait la criminalité. La théorie de Levitt suggère que les enfants non désirés sont plus susceptibles de devenir des adolescents en difficulté, enclins à recourir à la criminalité et à la drogue pour s’exprimer. À l’inverse, les enfants désirés sont mieux choyés, mieux éduqués par leurs parents.
Lorsque l’avortement a été légalisé au début des années 1970, toute une génération de naissances non désirées a pu être évitée, ce qui aurait conduit à une baisse de la criminalité environ deux décennies plus tard, le temps que cette génération mûrisse. Levitt constate que le taux d’homicide a largement diminué à partir de 1994.
Pourquoi ces enfants seraient indésirables ? Levitt affirme qu’ils ont été conçus par des mères pauvres, célibataires, et de surcroît, adolescentes. Selon les auteurs de cette étude, le fait de grandir dans la pauvreté et dans des familles monoparentales seraient deux des meilleurs prédicteurs de criminalité.
Il y a deux problèmes avec la théorie “Abortion-Cut-Crime” de Levitt. D’abord, ces graphiques :

Ensuite, ces variables :
‘Freakonomics’ Abortion Research Is Faulted by a Pair of Economists

The Boston Fed’s Mr. Foote says he spotted a missing formula in the programming of Mr. Levitt’s original research. He argues the programming oversight made it difficult to pick up other factors that might have influenced crime rates during the 1980s and 1990s, like the crack wave that waxed and waned during that period. He also argues that in producing the research, Mr. Levitt should have counted arrests on a per-capita basis. Instead, he counted overall arrests. After he adjusted for both factors, Mr. Foote says, the abortion effect disappeared.

D’après Steve Sailer, némésis de Steven Levitt, le taux de criminalité a diminué au cours des années 1990 chez les personnes nées avant la légalisation de l’avortement. Parmi ceux qui sont nés après la légalisation, les taux d’homicide et les taux de crimes violents chez les jeunes de 17 ans et moins atteignent un pic en 1993 et 1994, de sorte que la première génération d’adolescents née après la légalisation de l’avortement a été la plus meurtrière de toute l’histoire des États-Unis.

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Race Differences in Intelligence: An Evolutionary Analysis – Richard Lynn

In Race Differences in Intelligence : An Evolutionary Analysis (also available in PDF), Richard Lynn made a massive contribution to the IQ-hereditarian thesis. He collected a bundle of data on IQ from different populations around the world. Unfortunately, there are several questions left unclear. For instance, why is the IQ of jews so high ? In ancient times Middle-East was more advanced than western countries, while this tendency has been now reversed : there may be an explanation that fits well with hereditarian hypothesis but Richard Lynn did not cover the issue in this book (miscegenation may have played a role, according to Richard D. Fuerle, see chapter 29 of Erectus Walks Amongst Us). Among other problems, there is a strong criticism from Wicherts about the IQ of Sub-saharan Africans, although Rushton and Jensen have replied to Wicherts. Also, the reliability of Lynn’s data has been vindicated by Rindermann (2007, p. 770 & 772). Lynn also believes in Out of Africa, a popular but unconvincing theory. Nevertheless the book is worth reading. For a review, see Jason Malloy [PDF].

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QI, taille du cerveau et traits physiques

Selon la doctrine du déterminisme culturel, la taille du cerveau serait presque ou totalement dépendante de l’environnement social. Mieux on vit, plus on dispose d’un cerveau volumineux, plus l’on obtient un score élevé aux tests de QI, et plus l’on réussit dans la vie professionnelle. En terme de probabilité. Mais qu’advient-il de la théorie culturelle si une corrélation maximale entre les traits physiques et la taille du cerveau venait à être démontrée ?

Brain size, IQ, and racial-group differences: Evidence from musculoskeletal traits

Dans cette étude, Rushton tend à montrer que les différences ethniques dans la taille du cerveau sont corrélées avec les 37 variables musculo-squelettiques comprenant traits crâniens (taille et forme de la mâchoire, taille et forme des dents etc.) et post-crâniens (largeur du bassin, courbure du fémur etc.). Cette corrélation entre la taille du cerveau et les 37 variables semble très forte (r = .94; p = .94). Ces corrélations n’auraient pas pu être trouvées si les différences ethniques n’existaient pas. Et ces différences là sont constatées dès la naissance.

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