Rindermann, H., et al., Political orientations, intelligence and education, Intelligence (2011), doi:10.1016/j.intell.2011.11.005.
Traditionnellement, les sciences sociales postulaient que l’éducation est un déterminant majeur des comportements et orientations politiques des citoyens. Plusieurs études ont également montré que l’intelligence a un impact. Selon une théorie qui conceptualise l’intelligence comme un “phénomène bourgeois” (classe moyenne, civile) – l’intelligence devrait promouvoir des attitudes, normes et habitudes civiles et comme la diligence, l’ordre et la liberté, qui à son tour nourrit le développement cognitif – les orientations politiques devraient être liées à l’intelligence, les personnes intelligentes tendant vers des orientations politiques moins extrêmes. Dans un échantillon brésilien (N = 586), il a été trouvé que l’intelligence a eu un impact positif sur la “centralité politique” tandis que l’éducation favorise des orientations plus éloignées du centre.
Le psychologue Godfrey H. Thomson a suggéré par exemple que les idéologies totalitaires comme le fascisme et le communisme) diminueraient l’intelligence des habitants par leur tendance naturelle à “chasser les hommes intelligents du pays” (2009, p. 59). Ce sentiment a été confirmé plus tard par la fuite des scientifiques et des intellectuels de l’Allemagne national-socialiste (selon Möller (1984) environ 50% de tous les scientifiques notables) et par l’impact délétère sur le capital humain des pays communistes (en particulier l’URSS, la Chine et le Cambodge ) à travers l’émigration sélective et l’assassinat politique (selon Glad (1998) une perte de 6% d’individus ayant un QI supérieur à 130 résulte des politiques de l’Union soviétique).