Natural Monopoly and the Question of the Factors of Production

Many economists wrongly believe that a natural monopoly would emerge through price-cutting war in a free market. The cut-throat competition is a process by which a big firm can definitely (according to the theory) drive out the other competitors through price-cutting wars. They argue that this is possible simply because big firms experience lower costs of production than smaller firms due to large-scale production. When all the remaining competitors are out of the game, no one can challenge the monopoly anymore. Apart from Rothbard’s comments, there are some additional serious problems with the theory of natural monopoly.

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Some Flaws with Akerlof’s Adverse Selection

The adverse selection is widely cited as an illustration of market failure, calling for government intervention in order to correct the market. The theory is phrased as follows : the buyers of used cars have less information than have dealers about which cars are lemons and which one are not. The asymmetric information of this kind is likely to destroy the market. Being unable to distinguish between the good and bad product, the potential buyers are reluctant to pay as much money and, because of that, the sellers will withdraw the good cars from the market. Then, the likelihood of getting a bad product increases, and the buyers will drive the price down even more.

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Rothbard’s Criticism of Monopoly Price Theory : Chapter 10 of Man, Economy, and State

Man, Economy, and State, 2nd edition, Murray N. Rothbard.

Chapter 10 — Monopoly and Competition

2. Cartels and Their Consequences

A. Cartels and “Monopoly Price”

But is not monopolizing action a restriction of production, and is not this restriction a demonstrably antisocial act? Let us first take what would seem to be the worst possible case of such action: the actual destruction of part of a product by a cartel. This is done to take advantage of an inelastic demand curve and to raise the price to gain a greater monetary income for the whole group. We can visualize, for example, the case of a coffee cartel burning great quantities of coffee.

In the first place, such actions will surely occur very seldom. Actual destruction of its product is clearly a highly wasteful act, even for the cartel; it is obvious that the factors of production which the growers had expended in producing the coffee have been spent in vain. Clearly, the production of the total quantity of coffee itself has proved to be an error, and the burning of coffee is only the aftermath and reflection of the error. Yet, be­cause of the uncertainty of the future, errors are often made. Man could labor and invest for years in the production of a good which, it may turn out, consumers hardly want at all. If, for ex­ample, consumers’ tastes had changed so that coffee would not be demanded by anyone, regardless of price, it would again have to be destroyed, with or without a cartel.

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La mobilité des revenus aux USA : l’évidence empirique

Sur le web, on lit souvent que l’Amérique est la terre des inégalités. Les pauvres restent pauvres et les riches restent riches: 1) il n’y a pas de mobilité sociale 2) le rêve américain est un mythe qui a la vie dure. Il y a du vrai et du faux : 1) il existe une certaine mobilité aux USA 2) selon ce qu’on entend, le degré de mobilité peut y être fort. Ou faible.

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Critique de la théorie du monopole naturel – alternative

Comme expliqué précédemment, monopole naturel – histoire, l’accroissement de la production s’accompagnant d’une baisse du coût unitaire, une firme expansionniste supporte plus facilement les baisses de prix que les petites entreprises, finalement acculées à la faillite. Dans ces conditions, il est peu probable que plusieurs firmes puissent coexister. Il suffit que l’une d’elles (souvent la première sur le marché) accroit sa production pour faire baisser ses coûts unitaires. L’entreprise qui relève ce challenge ne survivra pas à cette guerre des prix et se retirera vite du marché. Il est même hautement probable que les potentiels entrants, comprenant qu’il est impossible de rivaliser avec une firme dont les prix unitaires peuvent être désormais abaissés à des niveaux qui leur seraient insoutenables, décident de laisser cette entreprise faire son business. C’est là que la théorie des marchés contestables de Baumol s’effondre.

À cela, les défenseurs du marché répondent que les substituts sont possibles, qu’il n’existe pas qu’un seul moyen de produire de l’eau, de l’électricité, ou que sais-je encore. Puisque le monopole fait augmenter les prix, les autres alternatives (modes de production et de distribution) seront financièrement stimulées. Comme le rappelle DiLorenzo, la concurrence est un processus permanent de recherche et de découverte. S’il est vrai que la faille de cette théorie tient du fait que l’on ignore combien de temps cela va prendre avant que ces alternatives n’émergent, dans le cas unique où elles n’ont pas encore émergées, l’histoire ne semble pas témoigner de l’émergence d’un tel monopole naturel : The Myth of Natural Monopoly.

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Critique de la théorie du monopole naturel – histoire

Une théorie célèbrement connue sous le nom de “monopole naturel” est souvent formulée pour justifier les lois antitrust et la régulation des services publics. L’idée se présente comme suit : du fait de la concurrence imparfaite, les firmes n’ont pas la même taille. La plus grande firme bénéficie d’un certain avantage sur les autres; elle peut tirer sur les économies d’échelle (effet volume, coûts fixes…). Puisque les coûts fixes ne varient pas dans les coûts de production, augmenter la production permet de faire baisser les prix sans que la firme ne souffre de sa rentabilité; sa taille amortissant les coûts. Ses prix diminuant, elle vend plus, accroit ses parts de marché, et ses coûts totaux diminuent. La firme grandit encore, ses prix peuvent baisser davantage de même que ses coûts, et davantage de concurrents sont chassés du marché. La firme grandit encore… etc. etc.
Au final, un tel scénario ne peut que déboucher sur un monopole, dit naturel. A partir du moment où une telle taille est atteinte, la firme ne craint plus une concurrence potentielle incapable de survivre à la guerre des prix. Sans contestation potentielle du monopole, celui-ci a tout le loisir de charger des prix de plus en plus élevés.

De ce fait, les économistes du mainstream considèrent que les monopoles doivent être interdits. On oublie parfois de faire intervenir l’élasticité-prix. La plupart des biens et services qu’on peut trouver sur le marché sont tous plus ou moins assez élastiques. Les craintes d’un tel monopole sont très souvent exagérées. En vérité, un monopole n’est vraiment dangereux que dans le cas où la demande du bien est incompressible : par exemple l’eau, la santé et dans une certaine mesure l’électricité. Ceci est d’autant plus vrai dans le cas des services impliquant la construction et l’installation d’un vaste réseau extrêmement coûteux; c’est le genre de contexte où la concurrence peut difficilement émerger. C’est uniquement sur ce genre de monopole que le débat doit porter pour que celui-ci ait un sens.

D’après Thomas J. DiLorenzo (“The Myth of Natural Monopoly”), il semblerait que d’un point de vue historique les monopoles ont été créés des décennies avant que la théorie ne soient formulée. Au moment où les premières franchises gouvernementales ont été accordées, une majorité d’économistes avait reconnu que les économies d’échelles ne débouchaient pas sur un monopole. Ainsi, lors de la fin du 19ème siècle, lorsque les gouvernements ont commencé à distribuer des franchises, l’interprétation économique fut que les monopoles ont été créés par les gouvernements (franchise, protectionnisme, etc). Après les années 1920, les économistes ont redéfini le monopole en terme de parts de marché et non plus en terme de rivalité concurrentielle et d’esprit d’entreprise. Comme le démontre Demsetz :

Six electric light companies were organized in the one year of 1887 in New York City. Forty-five electric light enterprises had the legal right to operate in Chicago in 1907. Prior to 1895, Duluth, Minnesota, was served by five electric lighting companies, and Scranton, Pennsylvania, had four in 1906. […] Before 1884, six competing companies were operating in New York City …

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Akerlof et l’étrange théorie de la sélection adverse

George Akerlof reçut avec Stiglitz en 2001, le prix Nobel d’économie pour ses travaux sur l’information asymétrique. Souvent présentée comme une imperfection de marché, la théorie de sélection adverse se présente souvent sous deux exemples : le marché des voitures d’occasion et le marché des assurances.

Commençons par le premier marché. Que voyons-nous ? Que le marché de l’occasion comporte deux types de voitures : les voitures de qualité et les voitures endommagées. Les motifs pour lesquels les vendeurs cherchent à s’en débarrasser sont diverses, et les acheteurs n’en savent rien. Tout ce qu’ils savent c’est qu’il y a des tacots et que cet échange est risqué, tout simplement parce qu’ils sont dans l’incapacité de distinguer les bonnes marchandises des mauvaises. Tant qu’à faire, autant exiger que les prix baissent. Mais les propriétaires de belles voitures ne l’entendent pas de la même oreille : ils se retirent du marché, qui se retrouve avec des tacots. Les acheteurs qui s’en rendent compte se retirent du marché. C’est un dysfonctionnement de marché. L’information n’est pas transmise dans les prix.

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