Théorie du crime : Steven Levitt versus Steve Sailer

En 1999, Steve Sailer a débattu avec Steven Levitt sur une théorie qui a fait des émules auprès du grand public : l’avortement réduirait la criminalité. La théorie de Levitt suggère que les enfants non désirés sont plus susceptibles de devenir des adolescents en difficulté, enclins à recourir à la criminalité et à la drogue pour s’exprimer. À l’inverse, les enfants désirés sont mieux choyés, mieux éduqués par leurs parents.
Lorsque l’avortement a été légalisé au début des années 1970, toute une génération de naissances non désirées a pu être évitée, ce qui aurait conduit à une baisse de la criminalité environ deux décennies plus tard, le temps que cette génération mûrisse. Levitt constate que le taux d’homicide a largement diminué à partir de 1994.
Pourquoi ces enfants seraient indésirables ? Levitt affirme qu’ils ont été conçus par des mères pauvres, célibataires, et de surcroît, adolescentes. Selon les auteurs de cette étude, le fait de grandir dans la pauvreté et dans des familles monoparentales seraient deux des meilleurs prédicteurs de criminalité.
Il y a deux problèmes avec la théorie “Abortion-Cut-Crime” de Levitt. D’abord, ces graphiques :

Ensuite, ces variables :
‘Freakonomics’ Abortion Research Is Faulted by a Pair of Economists

The Boston Fed’s Mr. Foote says he spotted a missing formula in the programming of Mr. Levitt’s original research. He argues the programming oversight made it difficult to pick up other factors that might have influenced crime rates during the 1980s and 1990s, like the crack wave that waxed and waned during that period. He also argues that in producing the research, Mr. Levitt should have counted arrests on a per-capita basis. Instead, he counted overall arrests. After he adjusted for both factors, Mr. Foote says, the abortion effect disappeared.

D’après Steve Sailer, némésis de Steven Levitt, le taux de criminalité a diminué au cours des années 1990 chez les personnes nées avant la légalisation de l’avortement. Parmi ceux qui sont nés après la légalisation, les taux d’homicide et les taux de crimes violents chez les jeunes de 17 ans et moins atteignent un pic en 1993 et 1994, de sorte que la première génération d’adolescents née après la légalisation de l’avortement a été la plus meurtrière de toute l’histoire des États-Unis.

Mais il y a pire. Cette gigantesque vague de jeunes assassins est composée principalement du groupe ethnique ayant le taux d’avortement le plus élevé : la communauté noire. Et plus de 60% d’enfants noirs naissent hors mariage. Le taux d’avortement des non-blancs atteint son pic en 1977 (voir page 8 du présent rapport), bien avant le pic des blancs. Or, le taux record d’homicide des jeunes noirs de 14-17 ans se situait entre 1993 et 1994, soit la première génération née après le pic d’avortement des femmes noires en 1977.

Le fait que le taux d’avortement est le plus élevé parmi la communauté noire n’empêche pas que le taux de naissances illégitimes est le plus élevé parmi la population noire.

Perhaps this helps explain the decline in crime
Tiré de Jonathan Tilove, « Where have all the black men gone? ».

À East Orange, peuplée essentiellement de noirs et d’hispaniques, il y a plus de garçons que de filles noires parmi les moins de 18 ans. Parmi la population adulte, il y a 37% plus de femmes noires que d’hommes noirs, et si l’on ne compte que ceux ayant la vingtaine, il y avait 29% plus de femmes noires que d’hommes noirs. Où sont passés tous ces hommes ? La plupart repose dans des cercueils, beaucoup demeurent sous les barreaux, certains sont dans l’armée. Il y a ainsi plus de deux millions de femmes noires que d’hommes noirs aux USA, soulignant la tendance qu’ont les hommes noirs à mourir avant l’âge.
Avec près d’un million d’hommes noirs incarcérés ou engagés dans l’armée, le déséquilibre est encore plus grand : un écart de 2,8 millions selon les données du US Census de 2002. En moyenne, il y a 26% plus de femmes noires que d’hommes noirs alors qu’il y a seulement 8% plus de femmes blanches que d’hommes blancs.
Entre 1960 et 2000, la disparité des taux de mortalité entre les femmes noires et femmes blanches s’est réduite tandis que la disparité des taux de mortalité entre les hommes noirs et les hommes blancs s’est élargie.

Exponentially higher homicide and AIDS rates play their part, especially among younger black men. Even more deadly through middle age and beyond are higher rates of cardiovascular disease and cancer.

East Orange a bénéficié de la légalisation de l’avortement en 1970, contrairement à d’autres États qui en ont bénéficié en 1973. Étrange coïncidence, l’épidémie de crack et le meurtre ont jailli à la fin des années 80 et non au début des années 90. On notera qu’il n’y a aucun déséquilibre entre le nombre d’hommes noirs et de femmes noires dans des lieux à minorité noire tels que Minneapolis, Minnesota, Portland, Oregon, San Francisco et San Diego; en outre, il y a plus d’hommes noirs à Seattle que de femmes noires. Exactement comme ce qu’on pouvait s’y attendre.
La pénurie d’homme noir frappe en vérité les villes à grande concentration de population noire. Il y a 30% plus de femmes que d’hommes noirs à Baltimore, en Nouvelle-Orléans, à Chicago, Cleveland, et dans les petites villes comme Harrisburg, et Pennsylvanie. Il y a 36% plus de femmes que d’hommes noirs à New York, et 37% plus à Saginaw, Michigan, et à Philadelphie. À Newark, le chiffre est de 26%.
Selon les études “en un jour donné” du Sentencing Project de Washington, un noir sur huit âgé de 25 à 29 est incarcéré, et près d’un tiers des hommes noirs âgés d’une vingtaine d’années sont derrière les barreaux, en probation ou en liberté conditionnelle.

However, not all the decline in crime came just from culling criminals. The 14-17 year old murder rate for black male youths born in the early 1980s was only one third as high as for black male youths born in the late 1970s. […] I like to think that a lot of little brothers learned lessons from the abattoir years of 1990-1994.

Vu sur Forbes, “Lock ‘Em Up” indique qu’en 2003, la population carcérale s’élevait à 2,1 millions, soit 53% plus qu’en 1993, et facilement 3 fois plus qu’en 1984. À terme, la criminalité a forcément diminué.

Au premier abord, la théorie de Levitt est très séduisante. Pourtant, quand on y réfléchit, elle paraît plus simpliste que ce que l’on est tenté de croire. Car il est tout à fait possible que les femmes, en particulier celles issues des couches populaires (underclass), n’aient pas réussi à éviter les grossesses indésirables, au point que cette négligence contrebalancerait les ‘bienfaits’ de l’avortement. C’est un des principes de la « loi des conséquences inattendues ».

New Facts Undermining the Freakonomics Abortion-Crime Theory

But the second problem is the question of “unwanted by whom?” I’ve argued since 1999 that the use of legalized abortion is more likely to appeal to upwardly mobile women, and thus will tend to make society more, not less, underclass.

Personally, I think legalization was bad for America overall because of the impact it had on lowering the quality of African-American upbringings. An awful lot of black kids who would have been raised to be strivers got aborted, so the ones who got born had more careless upbringings on average. Thus, legalization contributed, in some measure, to the the decline in African-American culture, symbolized by the popularity since the late 1980s of an entire musical style devoted to boasting about how murderous the rapper is. Interestingly, both gangsta rap and the crack business that it celebrated,  emerged in the late 1980s out of the two major states that legalized abortion in 1970: California and New York. Coincidence? Maybe … maybe not.

Pre-emptive Executions?

Quand on compare le taux de meurtre des 14-17 ans en 1983 (nés dans les années 1965-1969) avec celui des 14-17 ans en 1993 (nés dans les années de forts taux d’avortements, soit 1975-1979), le taux de meurtre en 1993 était trois fois supérieur à 1983.

In contrast, 18- to 24-year-olds in 1993 — some born before legalization, some after — committed 86 percent more murders than a decade earlier, while people 25 and up — all born before legalization — were 18 percent less lethal. Back in 1983, 14- to 17-year-olds were barely more than half as likely as 25- to 34-year-olds to kill. In 1993 and 1994, however, this purportedly better-bred generation of juveniles was more than twice as deadly as 25- to 34-year-olds.

Si l’avortement réduit réellement la criminalité, et puisque les femmes noires, selon l’aveu de Levitt, sont trois fois plus susceptibles de se faire avorter que les femmes blanches, on devrait constater une réduction de l’écart des taux de criminalité entre les blancs et les noirs. Au lieu de ça, les noirs de 14-17 ans ont été 4,4 fois plus meurtriers en 1993 que les 14-17 ans d’une décennie plus tôt. Mais surtout, le taux de criminalité des adolescents noirs est passé de 5 fois supérieur, en 1983, à 11 fois supérieur, en 1993, au taux de criminalité des adolescents blancs.
Ensuite, la répression policière a rendu les survivants des gangs criminels plus dociles, et les taux de criminalité ont chuté dans les années 90. Environ 2 millions de personnes sont désormais en prison; c’est quatre fois plus qu’en 1972.

La loi de “Roe v. Wade” en 1973 a mis fin au mariage traditionnel en persuadant le petit ami qu’il n’avait pas “l’obligation morale” de faire de sa petite amie sa femme sous prétexte qu’elle pouvait obtenir un avortement. Autrement dit, les rapports sexuels sont devenus plus lâches. Les adolescents peuvent entreprendre des activités criminelles, et à côté, des activités sexuelles, sans porter la responsabilité de l’enfant, sans nécessité d’obtenir un emploi, gagner honnêtement sa vie. Après la légalisation de l’avortement, les femmes étaient moins susceptibles d’être mariées avant la naissance de leur premier enfant :

The CDC noted, “Among women aged 15—29 years conceiving a first birth before marriage during 1970—74, nearly half (49 percent) married before the child was born. By 1975—79 the proportion marrying before the birth of the child fell to 32 percent, and it has declined to 23 percent in 1990—94.”

L’avortement n’a pas été suivi par une baisse des naissances indésirables, mais plutôt par une augmentation des grossesses indésirables, et quelque part une hausse des naissances illégitimes. Les preuves n’indiquent pas que les enfants sont élevés dans de meilleures conditions.

The most striking fact about legalized abortion, but also the least discussed, is its pointlessness. Levitt himself notes that following Roe, “Conceptions rose by nearly 30 percent, but births actually fell by 6 percent …” So for every six fetuses aborted in the 1970s, five would never have been conceived except for Roe!

Although Levitt claims that legalized abortion should have improved the conditions under which children were raised, it made adoption rare. The federal Centers for Disease Control and Prevention reported, “Before 1973 about one in five premarital births to white women were relinquished for adoption. By the mid-1980’s (1982—88), this proportion fell to 1 in 30.”

Does Abortion Prevent Crime? (Steve Sailer : page 2, page 4)

La baisse du taux de meurtre amorcée vers 1993-1994 devrait être attribuée, non pas à l’avortement, mais à la fin de l’épisode d’épidémie de crack, également responsable de la flambée des taux d’homicide durant la fin des années 80 et début années 90. C’est pourquoi le taux de criminalité a diminué le plus vite exactement là où précédemment il avait grimpé le plus vite, soit dans les grandes villes (exemple : New York). En outre, le crime s’éteint plus tôt dans les États ayant un fort taux d’avortement du fait que l’épidémie de crack s’éteint en premier là où elle s’est répandue en premier, à savoir les États avec un fort taux d’avortement comme New York, Los Angeles, Washington (où l’avortement a été légalisé en 1970 plutôt qu’en 1973). L’épidémie de crack s’est répandue dans les États à faible taux d’avortement au début des années 90. Steve Sailer pense que cette génération née après la légalisation de l’avortement se serait assagie après que plusieurs membres de leurs bandes criminelles se sont retrouvés confinés dans des prisons, des fauteuils roulants et des cercueils.

Comme pour enfoncer le clou, John R. Lott et John Whitley trouvent une corrélation entre taux d’avortement et taux de criminalité :

One more abortion per 1,000 females age 15-44 (i.e., about four percent of the average) is associated with between a 0.12 to 0.9 percent increase in murders in any given year. Similar estimates are obtained using abortions per 1,000 live births. Linear estimates indicate increased annual victimization costs by at least $3.2 billion.

Il est fort probable que, contrairement à la théorie avancée par Levitt, l’avortement ait augmenté le nombre de mauvaises mères, en l’occurrence celles qui eurent des enfants issus de rapports sexuels lâches avec un partenaire pour le moins cavalier. Les femmes qui se font avorter étaient plus susceptibles d’être des femmes organisées, compétentes et dévouées, alors que les femmes qui n’avortent pas étaient plutôt susceptibles d’être immatures et désemparées.

…the ones who went ahead and had abortions tended to be the more ambitious, better organized women, while some of the ones didn’t get around to having abortions were the more scatter-brained women.

Still, there’s a more interesting question: Why did the places with the highest abortion rates in the ’70s (e.g., NYC and Washington D.C.) tend to suffer the worst crack-driven crime waves in the early ’90s?

Bien que le taux de criminalité a connu une impulsion vers la fin des années 60, la hausse du taux des naissances illégitimes depuis les années 60 coïncide avec l’introduction de la “pilule” en 1964 d’une part et la loi Roe en 1973 d’autre part; tous deux ont été le point d’inflexion de la recrudescence de la criminalité. C’est la profonde maladie d’une société qui encourage le sexe en libérant les hommes des griffes civilisatrices du mariage.

Cela, bien sûr, n’explique pas l’incroyable hausse de criminalité pendant la seconde moitié des années 60 et la première moitié des années 70. Deux explications. D’abord, et le plus important, sans doute, les lois de ségrégations (Jim Crow) aux USA ont pris fin en 1964. Ensuite, les ‘Immigration and Nationality Acts of 1965’ ont largement modifié la composition ethnique des USA. Avant 1965, la presque totalité de l’immigration vers les USA était composée de blancs européens. Plus tard, la presque totalité de l’immigration était non-blanche (majoritairement hispanique, mais aussi en provenance du Tiers-Monde).

In the 1960s, the incarceration rate went down while the murder rate went up. In the 1990s, the imprisonment rate went up while the murder rate went down (funny how that works)

Well, at least Levitt has a theory!

Indeed, it’s interesting that the decline in the abortion rate occurred during the same period as the decline in crime. Similarly, the illegitimacy rate among blacks started falling about 1995. […] Yet, when the abortion rate was going up in the 1970s, so was the illegitimacy rate. When the abortion rate among blacks was going down in the 1990s, the illegitimacy rate went down.

En plus d’augmenter la criminalité, l’avortement tend à accroitre la propagation des maladies vénériennes, impulsées par l’aléa moral, selon l’étude de Klick et Stratmann (télécharger ici). D’après leurs estimations, la légalisation de l’avortement représenterait pour un tiers de l’incidence de la maladie.

The point estimates indicate that legalization caused and increase of gonorrhea by up to thirty-five percent and an increase in syphilis by up to thirty-eight percent.

Mais le plus intéressant est l’idée de Klick suggérant que la légalisation de l’avortement augmenterait les naissances non désirées dans la mesure où les femmes qui refusent de se faire avorter entrent en concurrence avec les femmes prêtes à se faire avorter.

so to compete, they need to be willing to have unprotected sex

Les femmes ne sont plus en position de négocier avec les hommes. Depuis la loi de Roe, elles ont des rapports sexuels plus nombreux, et de surcroît, non protégés. La conséquence ? L’augmentation de la fréquence des MSTs.

Comme on peut voir dans le tableau ci-dessous, l’âge médian du premier mariage a fait un bond spectaculaire chez les hommes et les femmes à partir des années 70, juste au moment où l’avortement a été légalisé. Lien de cause à effet ?

Mais si le taux de naissances illégitimes augmente, on peut se demander pourquoi les femmes ne se font pas avorter. Oui, pourquoi ? Quelques explications possibles :

Clients who had abortions didn’t necessarily want to do so. They often felt sad, even bitter, about the experience. But they saw themselves as being forced into it by circumstances.

They often thought having a baby would give them status with their friends, or make their boyfriends love them, or provide them with a child who would always need them.

Comme le souligne Sailer, il existe tout un tas de raisons qui fait que les adolescentes ne se font pas avorter. Si elle devient une mère, elle aura un prétexte pour quitter la maison familiale afin de mener son indépendance. Si elle devient mère, elle peut espérer que le père biologique de cet enfant vienne à l’épouser. Etc, etc.

En théorie, l’avortement corrige les erreurs de planification familiale, permettant aux femmes de choisir à quel moment elles auront un enfant. Un lecteur, sur le blog isteve, explique que la fécondité aurait moins à voir avec la planification familiale que les pulsions.

Every means of avoiding baby production — abstinence, contraception, abortion –requires some level of self control, active decision-making, or competence. By contrast, producing a baby requires nothing more than having sex and waiting.

Thus, it is almost inevitable that many babies will be born to women who are among the most impulsive, the least capable, and the least intelligent. How could it be otherwise? No need to even consider the issue of wantedness. It’s just evolution winning again.

En d’autres termes, les noirs ayant un QI moins élevé, ils se reproduisent davantage que les blancs et les asiatiques. Exactement ce que note Rushton. Si la reproduction a une base génétique, ça ne veut pas dire que des facteurs socio-culturels ne peuvent pas entrer en ligne de compte. Mais ce qui nous importe est ce qui va suivre :

My guess is that the foundling home system, brutal as it was, probably was much more efficient than modern day abortion at culling the crime-prone and otherwise “least likely to succeed” babies.

Without welfare available, unwed or poor mothers would have had little choice but to give their infants up to the foundling home, and to likely death.

By contrast, today’s “abortion + welfare” system virtually ensures that many of the most incompetent and least intelligent women will give birth and raise their children to adulthood.

L’idée implique que l’avortement couplé à la logique redistributive chère aux socialistes subventionne la fécondité des femmes pauvres, les moins compétentes, et donc des femmes à faible QI, mais quelque part aussi, des femmes célibataires. Le résultat est une hausse de criminalité, non une diminution. Sous un tel système, le dilemme qui se dessine est le suivant : laisser les enfants mourir de faim ou laisser les enfants devenir de futurs assassins.

Levitt on Bennett

Il parait difficile de croire que l’avortement explique le taux de criminalité constamment plus élevé des noirs. À la fin des années 70, les noirs étaient facilement 9 fois plus criminels que les blancs (voir les stats sur BJS), que ce soit les 14-17 ans, les 18-24 ans, et les +25 ans.

Think about that 9.5 to 1 difference in homicide rates between whites and blacks back in 1976. Most of those killers in 1976 were born in the 1940s and 1950s, when over 80% of black children were being born to married women. And during the Baby Boom, lots and lots of white babies were being born to teenage mothers.

Certains diront que le taux de criminalité élevé chez les noirs s’explique par le fait qu’ils sont sur-représentés dans les couches défavorisées de la population, la pauvreté poussant au crime. Cette théorie n’a pas son équivalent empirique :

Blacks even get themselves thrown in jail for white collar crimes disproportionately: 4.0 times more often for fraud, 5.1 times more often for “Bribery / Conflict of Interest,” 3.2 times for racketeering, and even 2.9 times more often for embezzlement.

Race and crime: a biosocial analysis, par Anthony Walsh, enfonce le clou. Page 32 :

Wilson and Herrnstein (1985:473) point out that although a Chinese neighborhood in San Francisco in the 1960’s had the highest rate of poverty and unemployment, the greatest percentage of substandard housing, as well as other disabilities, only five Chinese Americans were committed to prison in 1965 in the whole state of California.

Et même à statut socio-économique équivalent, les noirs restent largement plus violents que les blancs :

The only study I can think of examining serious crime that controlled for SES was Marvin Wolfgang’s famous cohort study of all males born in Philadelphia in 1945. (The final sample ended up being around 10,000). He reported that high-Socio-Economic Status blacks were 4 times more likely to be chronic offenders than high-SES whites. High SES blacks were 4 times more likely to have raped, robbed, or committed an aggravated assault. Family structure would probably not have been an issue among high-SES families, especially among blacks. Wolgang concluded that, “Race strongly related to delinquency status regardless of SES level.”

En 2001, le pourcentage de chances de finir en prison pour chacun des groupes ethniques :

Herrnstein et Murray, auteurs de “The Bell Curve”, constatent que le QI (héréditaire) est plus prédictif du crime que le statut socio-économique. Quand bien même, les différences ethniques du QI et du crime ne s’alignent pas très bien, comme le fait très justement remarquer Robert Lindsay :

The small difference between East Asian and White IQ’s in the US would not seem adequate to explain an Asian crime rate that is a mere 22% of the White average. […] The Hispanic crime rate is 65% higher than the Amerindian and Polynesian crime rates, yet Hispanics have significantly higher IQ’s than both groups.

Cela ne veut pas dire que le QI n’est pas prédictif du crime; c’est juste qu’il existe aussi bien d’autres facteurs importants. D’après Rushton, il existe une forte corrélation entre taux de testostérone et taux de criminalité. L’idée a le mérite d’expliquer pourquoi les jeunes sont plus violents que les vieux, les hommes plus violents que les femmes, et les noirs plus violents que les blancs, et les blancs plus violents que les asiatiques.

I have corroborated these results using the most recent INTERPOL yearbook (1990). The rates of murder, rape, and serious assault per 100,000 population reported for 23 predominantly African countries, 41 Caucasian countries, and 12 Asian countries were: for murder, 13, 5, and 3; for rape, 17, 6, and 3; and for serious assault, 213, 63, and 27. Summing the crimes gave figures per 100,000, respectively, of 243, 74, and 33. […] After reviewing long-standing African marriage systems in the 1989 issue of Ethology and Sociobiology, anthropologist Patricia Draper of Pennsylvania State University concluded: “coupled with low investment parenting is a mating pattern that permits early sexual activity, loose economic and emotional ties between spouses… and in many cases the expectation on the part of both spouses that the marriage will end in divorce or separation, followed by the formation of another union.” […] One study, published in the 1993 issue of Criminology by Alan Booth and D. Wayne Osgood, showed clear evidence of a testosterone-crime link based on an analysis of 4,462 US military personnel. […] Testosterone levels explain why young men are disproportionately represented in crime statistics relative to young women, and why younger people are more trouble-prone than older people. Testosterone reliably differentiates the sexes and is known to decline with age.

Anthony Walsh (Race and Crime, page 123) rapporte que la testostérone a une héritabilité de 60%, ce qui signifie que 40% des niveaux de testostérone est attribuable à l’environnement.

Évidemment, on dira que les taux de criminalité varient selon les quartiers, les régions et les pays. Comme l’a noté Richard Lynn, les flux migratoires constituent une explication plausible des disparités dans les taux de criminalité constatées entre différentes localités, dans la mesure où, indépendamment des autres facteurs, le QI est fortement prédictif du crime. Or le QI constaté entre les quartiers est assez hétérogène; le QI est relié au statut social, et les gens à fort statut social vivent avec des gens à fort statut social, les gens à faible statut social vivent avec des gens à faible statut social. La religion, également, peut influer sur les taux de criminalité, dans le bon sens comme dans le mauvais sens.
Une autre hypothèse consiste en ce que les ‘ghettos noirs’ et les ‘ghettos jaunes’ aient des effets multiplicateurs. Si les noirs sont plus violents, les noirs qui fréquentent d’autres noirs deviennent encore plus violents parce qu’ils ont de mauvaises fréquentations. Si les asiatiques sont moins violents, les asiatiques qui fréquentent d’autres asiatiques deviennent encore moins violents du fait qu’ils ont de bonnes fréquentations.

20 comments on “Théorie du crime : Steven Levitt versus Steve Sailer

  1. Extraits de Color of Crime :

    If police see a white or Asian breaking into a building do they ignore him? Or, at the same time, do police try to clear crimes by arresting people—presumably blacks—they know are probably innocent? None of this makes sense. Police officers win recognition and advancement for making arrests, but only if arrests lead to convictions.

    Every officer knows minority communities—blacks, especially—publicize and demonstrate against what they see as bias. Police know they are under scrutiny from activist organizations and city governments, and that officers lose jobs over race scandals. It would take a very determined racist to risk his job in order to indulge prejudice. The fear of scandal may even explain why arrest rates for blacks are lower than their offense rates. In uncertain cases, officers may let a black suspect go rather than risk a scandal.

  2. yoananda says:

    OK, alors si on en croit ce que vous racontez ici, violence = QI+testostérone.
    Et même s’il les femmes (moins de testostérone) sont moins violentes, je me pose la question suivante :
    y a t il un lien entre QI ET testostérone ? du genre, évidement, plus la testostérone est élevée, plus le QI est faible.

  3. Votre commentaire tombe à pic. J’étais justement en train de rédiger un article prochain sur ce sujet. Pour être bref, il semble difficile de trouver une relation entre QI et testostérone.
    Ostatníková et son équipe font ce constat dans une étude sur 284 enfants prépubères. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les enfants dans la tranche de QI intermédiaire (70-130) avaient, et de très loin, les plus hauts niveaux de testostérone salivaire. Les QIs inférieurs à 70 et supérieurs à 130 présentaient des niveaux bien plus bas. En fait, plus l’on s’approche des 100 points de QI, et plus le niveau de testostérone augmente. Cette constatation n’est cependant valable que chez les garçons. Aucune variation dans les niveaux de testostérone salivaire n’a été constatée chez les filles, quelque soit leur niveau de QI. Voir la figure 1 et 2 de l’étude en question. Pourquoi les average IQs ont les plus hauts niveaux de testostérone ? Difficile à dire. Peut-être une maturation plus précoce des enfants à QI moyen, qui sait.

    Néanmoins, une autre étude, de Mrazik, indique que des expositions prénatales excessives à la testostérone sont liées à un très fort QI (130 et plus). N’ayant pas réussi à trouver (et donc à examiner) l’étude dont il est question, je ne vous en dirais pas plus : Could Giftedness Be Linked to Prenatal Exposure of Higher Levels of Hormones?

    • yoananda says:

      Si j’ai bien compris, au niveau racial on a une corrélation entre QI faible et testostérone haute, et au niveau individuel, on a la corrélation inverse ??? QI haut et testostérone haut ???

      Ca semble contradictoire, non ?
      Si vous préparez un post sur le sujet, je suis très curieux de le lire !

  4. Contradictoire ? Pas du tout. Regardez attentivement bien la figure 1. Les garçons “surdoués” et “retardés” n’ont pas plus de testostérone que les filles. Si l’explication réside dans le retard de maturation chez les enfants dans les extrémités inférieures et supérieures du QI, alors ce sont ces garçons là qui ne sont pas “normaux”. Cela nous laisse en tout cas hypothétiser qu’à l’âge adulte, les surdoués et retardés auront plus de testostérone que les filles, réduisant ou éliminant la différence de testostérone entre les QIs moyens et les QIs extrêmes chez les hommes.

    Pour illustrer mon point, considérez que les blancs qui ont un QI de 70 sont très largement plus susceptibles que les noirs de QI 70 … d’être frappés par le syndrome de Down. Sans doute parce que pour un blanc, ce n’est pas normal d’avoir un QI de 70, puisque son QI moyen est de 100. En revanche, les noirs ayant 70 de QI ne sont généralement pas frappés de “débilité” et se comportent tout à fait normalement, contrairement aux enfants blancs à QI 70, car leur QI réel est plus proche de 70 que de 100 points. Ce constat est une nouvelle fois renforcé par la théorie de régression vers la moyenne. Des parents blancs qui ont 120 de QI auront des enfants qui certes ont un QI présentant une ressemblance, mais le QI de ces enfants tend vers la moyenne raciale des blancs, le QI “normal” d’un blanc, donc les enfants auront quand même un QI plus faible. Chez les parents noirs de 120 points de QI, les enfants noirs ne régresseront pas vers 100, mais vers le QI “normal” d’un noir. C’est également valable chez les fratries : quand des enfants blancs et enfants noirs sont appariés par valeur de QI, les frères et soeurs de l’enfant noir et blanc appariés présentent des QIs qui tendent vers leur moyenne raciale.
    Même chose pour la taille du corps. Les enfants des parents blancs de 1,50 mètres auront certes une taille similaire (car la taille du corps est également héréditaire) mais ils auront quand même une taille qui tend vers la moyenne, la taille “normale” pour un blanc. L’explication réside dans le fait que les parents ne transmettent pas 100% de leurs gènes à leurs enfants.

    Au niveau racial, je ne considère pas qu’il existe une corrélation entre QI et testostérone. C’est certainement dû au fait que les races et ethnies n’ont pas évolué dans les mêmes environnements depuis des millions d’années. L’environnement en Afrique a produit chez les africains beaucoup de testostérone, mais peu de QI. Je penche donc pour une corrélation race-testostérone (on classifie la race par la situation géographique “appartenant” à une personne).

    Je devrais finir mon prochain article dans une semaine, je pense. Il y a encore beaucoup à dire sur ce sujet.

    PS : pour l’étude Mrazik, je rappelle que l’article parle d’une exposition prénatale, même si je ne comprends pas bien non plus le mécanisme qui lie un fort QI à une forte exposition prénatale à la testostérone.
    En tout cas, si on suppose que la testostérone augmente le QI (ce qui me semble loin d’être prouvé), alors c’est encore plus dramatique pour les noirs, puisque s’ils avaient moins de testostérone, leur QI serait encore plus faible.

    • yoananda says:

      Ha oui, j’avais lu trop vite le “prénatal”.

      Je comprends. Pour l’exposition prénatale à la testostérone, je me souviens avoir lu des articles remettant en cause la barrière séminale … peut-être une piste ? ou bien le sang de la mère ?

      Du coup (je reviens sur le sujet précédent) : n’aurais-t-on pas une corrélation QI/Race/Latitude ?
      On dirait que plus on va vers le nord plus le QI est élevé (en moyenne).

      Sinon je ne mesure pas bien ce que signifie qu’un noir d’un QI de 70 n’est pas frappé de débilité, contrairement à un Blanc …
      le QI aurait 2 composantes en fait ? une sorte de QI collectif(par race) et une sorte de variation individuelle rapport ce QIC ?

  5. Sur la relation QI et latitude, la réponse est oui et non. Par exemple, les états du nord des Etats-Unis montrent un QI supérieur aux états du Sud. De même, les pays européens situés plus au nord montrent des QIs légèrement plus élevés que les pays situés plus au Sud de l’Europe.
    Mais voici le hic. Dans les régions polaires du Nord, les inuits ont un QI de seulement 91.
    Cela peut sembler curieux car il est depuis longtemps prouvé (Beals et al., 1984) qu’il existe pourtant une corrélation très positive entre taille du cerveau et latitude : les petits cerveaux dans les régions plus chaudes et les plus gros cerveaux dans les régions plus froides, bien qu’il faut rappeler que la corrélation QI et taille du cerveau est de seulement 40%.
    Richard D. Fuerle propose comme explication que les populations polaires et équatoriales n’ont expérimenté pour ainsi dire aucune variation dans les conditions, ce pourquoi leur mode de vie ne nécessitait aucune adaptation, d’où leur faible intelligence.
    Richard Lynn propose une autre explication. Les petites populations ont une probabilité plus faible de voir apparaître des allèles avantageux. Or, les populations des régions polaires résultent en de très petites populations. De même, les aborigènes australiens (QI 62) et les bushmens (QI 54) ont un QI plus faible que les africains sub-sahariens, et Lynn explique cela par leur population plus restreinte.

    “Sinon je ne mesure pas bien ce que signifie qu’un noir d’un QI de 70 n’est pas frappé de débilité, contrairement à un Blanc …”

    Vous pouvez relire mon commentaire précédent. Je pense l’avoir clairement expliqué. A la limite, je reparlerais de ce point dans mon prochain billet.

    • yoananda says:

      Merci pour ces éclaircissements sur la “latitude”. Peut-on postuler que le QI se développe avec l’adaptation à la survie ? finalement les inuit et autres n’ont pas a développer d’adaptation continuelle … une fois qu’ils ont pigé comment construire un igloo et optimiser tout ce qu’on peut faire avec un phoque, c’est bon, ils n’ont plus besoin de réfléchir …
      Disons le autrement, la “complexité” de l’environnement et des situations, et les potentialités de ce dernier. (pas vraiment de potentiel d’inventer quoi que ce soit dans les glaces du nord).
      J’essaye de trouver une formulation, mais ça revient à dire que c’est une fonction de l’environnement et de sa capacité a nous “stimuler”.

      Quand le climat est trop clément, on s’endort, quand il est trop rigoureux, on ne peut rien faire d’autre que la survie de base, et entre les 2, c’est la que le QI peut se déployer.

      Qu’en pensez vous ?

      **********

      Autre point …
      je reviens sur le fait qu’un noir au QI de 70 a moins de chances d’être frappé de débilité/crétinisme/down qu’un blanc d’un même QI.
      Je sais que vous en avez parlé, mais je ne suis pas sûr d’avoir compris les implications. D’ou ma question précédente.

      pourrais-t-on dire que finalement, ce n’est pas l’intelligence qui est en cause, mais une sorte d’entraînement intellectuel (un peu comme si le blanc était un sportif intellectuel de haut niveau par rapport au noir du fait de l’environnement culturel plus stimulant).

      Ce qui pourrait se vérifier s’il est possible (du moins en partie, ce serait un cofacteur), individuellement, d’améliorer ses scores aux tests de QI via certains entraînements.
      Est-ce que cela a été étudié ?

    • babar John says:

      Richard Lynn propose une autre explication. Les petites populations ont une probabilité plus faible de voir apparaître des allèles avantageux.

      Lynn a-t-il publié une étude entière sur ce point précis? Parce qu’il me semble que ce serait justifié. Parce que mathématiquement, ça ne me parait pas vraiment évident. (Mais je ne suis peut-être pas assez malin)
      Je veux dire, effectivement, avoir une plus grande population augmente la probabilité de voir apparaître un allèle avantageux. Mais est-ce que ça augmente l’intelligence globale à long terme? Parce que dans une population conséquente, l’allèle prendra plus de temps pour se répandre. Alors que dans une population plus petite, l’allèle se répand beaucoup plus vite. Donc quel est le plus avantageux entre les deux, au final? Intuitivement, j’ai l’impression que ça revient au même. Mais pour le vérifier, ce serait simple, il faudrait programmer un petit simulateur, suivant un modèle simple, et voir ce qu’on trouve. Je ferai ça un de ces jours.

      En tout cas,il me parait étrange de dire que les Inuits étaient trop peu nombreux pour bénéficier des bons gènes de QI, mais que par contre ils ont facilement réussi à acquérir les bons gènes de la taille du cerveau, et ce même mieux que tous les autres peuples. Les mutations favorisant un haut QI apparaîtraient plus difficilement que celles favorisant une grosse tête?

  6. yoananda,

    “une fois qu’ils ont pigé comment construire un igloo et optimiser tout ce qu’on peut faire avec un phoque, c’est bon, ils n’ont plus besoin de réfléchir (…) Quand le climat est trop clément, on s’endort, quand il est trop rigoureux, on ne peut rien faire d’autre que la survie de base, et entre les 2, c’est la que le QI peut se déployer.”

    Vous avez tout compris; c’est d’ailleurs pour cela que Fuerle insiste (section 4) sur le fait que les humains d’Eurasie qui avaient réussi à éviter les migrations saisonnières incessantes (vers le sud puis à nouveau vers le nord) grâce à des techniques et technologies plus élaborées sont devenus des homo sapiens sapiens. Mais bien sûr, ce n’est certainement pas tout; la théorie de Lynn mérite d’être prise en compte, car si elle explique le faible QI des bushmens et des aborigènes, elle doit sans doute expliquer une large part du QI des inuits.

    “Ce qui pourrait se vérifier s’il est possible (du moins en partie, ce serait un cofacteur), individuellement, d’améliorer ses scores aux tests de QI via certains entraînements.”

    Cela a déjà été fait (“tenté” à dire vrai) par de nombreux programmes éducatifs lourdement subventionnés visant les jeunes enfants (3 à 5 ans) de familles pauvres, mais aucun gain durable de QI n’a été observé. Le seul que je connaisse ayant produit un moindre gain de QI (à vrai dire misérable) est l’Abecedarian Project : 4 points de QI, et encore, j’ignore si les effets restent durables sur les années suivant la fin du programme (21 ans si ma mémoire est bonne) car si tel n’est pas le cas, les conséquences seraient dramatiques puisque les inégalités s’accentueront aussitôt. Et combien ont-ils dépensé en subvention ? Un chiffre colossal, tout comme le Head Start. Il est intéressant de lire à propos du Head Start, un des programmes les plus ambitieux jamais mené, car ses promoteurs ont finalement avoué que le Head Start est une grosse perte pour le contribuable.

    Sur le syndrome de Down, j’ai relu mon commentaire au dessus, et je ne vois pas comment mieux l’expliquer. Disons que si le QI moyen, càd le QI “normal” des blancs s’élève à 100 (ce qui est confirmé par la théorie de régression vers la moyenne) alors le fait de trop s’en éloigner (vers le bas) augmente la probabilité d’être frappé de débilité. Le fait qu’on ne retrouve pas cette débilité chez les enfants africains de 70 de QI indique justement que leur QI “normal” est proche de 70. Rappelez-vous ce que je disais sur le taux de testostérone chez les enfants dans les extrémités inférieures et supérieures du QI : leur taux de testostérone n’est pas plus élevé que celui des filles. Et c’est “ça” qui n’est pas normal. D’où ma conclusion que les enfants dans les deux extrémités du QI ne sont pas vraiment normaux.

    • yoananda says:

      Je vais vous expliquer ce que je ne comprends pas. Je pense que nous n’avons pas les même définition/compréhensions/connaissances sur certains mots.

      Vous dites syndrome de Down. Pour moi on parle de mongolisme. Le mongol a un QI plus faible parce qu’il est atteint de trisomie, et non pas l’inverse. Ce n’est pas le faible QI qui provoque le problème chromosomique.

      La débilité est PAR DEFINITION un QI inférieur a 80 : http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_977_retard.htm

      Du coup, je suppose que vous employez ces mots d’une manière différente de moi. Sinon je bute, je ne comprends pas ce que vous voulez dire.

      Quand on dit que untel a un QI de 70 … c’est une mesure absolue ou relative (a sa race) ? moi je pensais que c’était un absolu, que les mesures de QI ne dépendent pas de la race (sinon a quoi bon dire que les races ont un QI différent si la mesure du QI dépends de la rase ?).
      Si c’est une mesure absolu, alors pourquoi le gars a un QI de 70 serait différent selon sa race ?
      Si c’est une mesure relative à la race (c’est à dire in fine a la moyenne de la race) … alors comment peut-on interpréter ce résultat ?

      70 de QI chez un noir = 10 de différence par rapport a la moyenne de sa race. OK
      70 de QI chez un blanc = 30 de différence par rapport a la moyenne de sa race. OK.

      Ca signifie que SOCIALEMENT il est très décalé par rapport aux autres.
      Donc ce que nommé “débilité” serait en fait un décalage par rapport a l’environnement social ?

      Ce n’est pas ce que je lis dans la définition que j’ai trouvé sur la débilité. Mais c’est peut-être une mauvaise vulgarisation sur Internet.

      J’ai essayé d’expliquer ce que je ne comprends pas … mais c’est un exercice très difficile, fais en aveugle… alors j’ai peut être encore dit des âneries. Je cherche.

    • “La débilité est PAR DEFINITION un QI inférieur a 80”

      Oui, mais la définition a été changée.

      http://lagriffedulion.f2s.com/retard.htm
      “In 1959, AAMD set the IQ threshold for mental retardation at < 85. The civil rights movement of the next decade forced psychologists to rethink this boundary, because half the African American population fell below it. In 1973, responding to this concern, AAMD (by then AAMR) changed the threshold for retardation from IQ < 85 to IQ < 70. The boundary moved south by one standard deviation! The proportion of blacks below the threshold instantly dropped from about 50 percent to 12 percent. Subsequent refinements made it still more difficult to meet the criteria for retardation."

      C’est pour vous dire que c’est arbitraire. Quand je parle de débilité, je fais référence aux signes extérieurs, à savoir, le comportement.
      Le QI n'est pas une mesure relative, c'est une mesure réelle, universelle, car il mesure la vitesse de traitement de l'information.

      "Donc ce que nommé “débilité” serait en fait un décalage par rapport a l’environnement social ?"

      Ou plutôt, on dira que la débilité est la "marque" de ceux qui dévient d'un peu trop de la norme (vers le bas, évidemment). Je vous reporte au commentaire de Dartois :

      "Pour que vous compreniez bien, prenez l’exemple de la taille: pour un européen, mesurer 1m50 est pathologique (le plus souvent cas de nanisme ou de maladies…) alors que pour un pygmée une taille de 1m50 est physiologique et on ne retrouvera pas le haut niveau de maladies retrouvé chez les européens ayant cette taille."

    • yoananda says:

      haaaaaaa !!!!
      Merciiiiii,
      c’est plus clair.

      L’exemple du nanisme est très explicite. C’est beaucoup plus facile de comprendre sachant cela.

  7. “Quand le climat est trop clément, on s’endort, quand il est trop rigoureux, on ne peut rien faire d’autre que la survie de base”

    Attendez une seconde. J’ai le sentiment que vous insinuez que l’Afrique fut un climat trop rigoureux. Si c’est le cas, alors non. L’Afrique fut beaucoup plus doux que l’Eurasie, où les plantes comestibles n’étaient pas disponibles toute l’année contrairement à l’Afrique (Section 1, Erectus Walks Amongst Us), et où il fut nécessaire de conserver des stocks de nourriture en Hiver. Ce fut même encore plus flagrant durant les périodes de glaciations.
    Si les conditions changent incessamment, vous modifierez votre adaptation de façon perpétuelle. C’est parce que nos ancêtres eurasiens ont connu des périodes extrêmement difficiles que notre intelligence est aujourd’hui supérieure. La sélection naturelle fut beaucoup plus forte dans les régions d’Eurasie.

  8. “Quand le climat est trop clément, on s’endort, quand il est trop rigoureux, on ne peut rien faire d’autre que la survie de base”

    Je ne suis pas d’accord avec vous. Il me semble que la théorie de Lynn est en fait la plus crédible. Il faut bien comprendre que la probabilité d’une mutation est de 1/N avec N ne variant pas ou peu. Dans des populations très nombreuses le nombre de mutations avantageuses qui vont apparaître puis être sélectionnées par sélection naturelle sera donc au final très supérieur. Cependant, les esquimaux ont la plus grosse capacité crânienne du globe (1444 cc) et la plus grande largeur du pelvis montrant que l’adaptation est en train de se dérouler chez eux… Si les esquimaux avaient eut une population aussi importante que celle des européens ou des est-asiatiques, ils montreraient sans doute une intelligence supérieure. Les eurasiens ont donc une plus haute densité de gènes pour des processus neurophysiologiques conférant une plus haute intelligence, apparus grâce à leur nombre très supérieur, ce qui leur confère une intelligence au final supérieure en dépit d’un plus petit cerveau.

    ” Le fait qu’on ne retrouve pas cette débilité chez les enfants africains de 70 de QI indique justement que leur QI “normal” est proche de 70. ”

    Absolument cher Meng Hu. Par exemple, le Q.I moyen des singes est de 25. Sont-ils débiles ? Non bien sur, ce sont simplement physiologiquement des singes. Les noirs ayant un Q.I de 70 ne sont pas plus débiles que des chiens avec 15 de Q.I, des singes avec 25 et des européens avec 100: chez eux c’est la norme physiologique.

    Pour un africain subsaharien, un Q.I de 70 est physiologique, pour un eurasien, c’est une intelligence pathologique.

    Pour un homo erectus, un Q.I de 50 est physiologique (pas de maladie), pour un esquimaux c’est pathologique.

    Pour que vous compreniez bien, prenez l’exemple de la taille: pour un européen, mesurer 1m50 est pathologique (le plus souvent cas de nanisme ou de maladies…) alors que pour un pygmée une taille de 1m50 est physiologique et on ne retrouvera pas le haut niveau de maladies retrouvé chez les européens ayant cette taille.

    Pour la testostérone, d’un point de vue évolutif les races plus k sélectionnées (plus évoluées) ont un niveau plus bas de testostérone. Cela s’inscrit dans un schéma évolutif global: Augmentation de la taille du cerveau donc augmentation de la durée gestationnelle et de la durée de vie, cela va de paire avec une réduction de la fécondité (plus une espèce est cérébré, moins elle est féconde: bactérie->poisson->léopard->singe->homme). Cette réduction de la fécondité implique qu’il y a eu une réduction de la taille des organes génitaux et notamment des testicules qui sécrètent, par les cellules de Leydig, la testostérone, en Eurasie. Les est-asiatiques sont les plus intelligents, ils ont le plus gros cerveaux et les plus petits testicules et donc les taux de testostérone les moins élevés, c’est pour cela qu’ils ont une voix plus aiguë que les européens. A l’inverse les africains ont de plus petits cerveaux et de plus gros testicules et une plus haute fréquence sexuelle. Leur voix est plus grave et cette testostérone augmente leur agressivité et leur image d’eux-même, ce qui explique qu’ils soient généralement convaincus d’être des individus plus intelligents et plus beaux que la moyenne !

    • “Pour la testostérone, d’un point de vue évolutif les races plus k sélectionnées (plus évoluées) ont un niveau plus bas de testostérone. (…) Augmentation de la taille du cerveau donc augmentation de la durée gestationnelle et de la durée de vie, cela va de paire avec une réduction de la fécondité (…) Cette réduction de la fécondité implique qu’il y a eu une réduction de la taille des organes génitaux et notamment des testicules qui sécrètent, par les cellules de Leydig, la testostérone”

      Je suis absolument d’accord (comme avec le reste de votre post, Cecilia). Le point que je soulevais néanmoins, c’est que les enfants à très faible QI avaient aussi un faible taux de testostérone. Dès lors, une autre explication est nécessaire : le possible retard de maturité chez les enfants dans les QIs extrêmes. C’est pourquoi il serait intéressant d’avoir les données sur des adultes, pour confirmer ou infirmer mon hypothèse.

  9. Oui très juste 🙂

    Je vais essayer de me procurer “Hormones, sex and society: the science of physiology”, Helmuth Nyborg, 1994. Nyborg est un ami de Lynn et un grand scientifique, en plus d’être un homme remarquablement courageux.

    Il donne une conférence très intéressante ici: http://www.youtube.com/watch?v=RO04pmW2Njk

  10. (Si vous ne l’avez pas encore vue ! :D)

  11. babar John,

    “Parce que dans une population conséquente, l’allèle prendra plus de temps pour se répandre. Alors que dans une population plus petite, l’allèle se répand beaucoup plus vite”

    On m’a déjà posé la même colle. Deux éléments à prendre en compte.
    1) l’instabilité climatique des régions tempérées implique une plus forte sélection et élimination des êtres moins pourvus intellectuellement, par une constante adaptation. 2) l’effet boule de neige qui répand l’allèle lentement au début, puis de plus en plus vite. L’effet 1) vient alors renforcer l’effet 2).

    Je cite Richard Lynn :

    Once a new mutant allele for higher intelligence had appeared it would confer a selection advantage and would have spread throughout the group of around 50 to 80 individuals in which people lived during the hunter-gatherer stage of human evolution. It would then have spread fairly rapidly to adjacent groups because hunter-peoples typically have alliances with neighboring groups with which they exchange mating partners, and it is reasonable to assume that this custom was present for many thousands of years during the evolution of the races. These alliances of groups are known as demes, and a new mutant allele for higher intelligence and which conferred a selection advantage would have spread fairly rapidly through a deme.

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