Lorsqu’il est question des différences de QI entre les races, la cause soit-disant la plus souvent énoncée serait que la pauvreté est le facteur causal de leur faible QI, non l’effet. L’erreur de cette prémisse c’est, comme Jensen (1973, pp. 129, 232-233) l’avait autrefois pointé du doigt, que les adeptes de cette thèse se contentent d’inférer cette cause simplement parce que le QI bas est corrélé à l’environnement délétère. Ils ne se contentent pas d’apporter de preuves directes.
Une étude récente largement citée en faveur de la thèse environnementale du QI est le papier de Cristopher Eppig et al. (2010) qui tend à démontrer que la charge parasitaire est le meilleur prédicteur du QI national. Mais prédicteur est un terme tout à fait trompeur. L’analyse que Eppig a fait exécuter, ce n’est rien de plus qu’une régression multiple. Il compare ainsi la corrélation indépendante des maladies infectieuses lorsque l’effet de certains facteurs soupçonnés de causer les variations de QI (e.g., éducation, GDP, température) a été contrôlé, simplement en les insérant dans le modèle. Bien entendu, lorsque le QI se retrouve être corrélé aux résultats sociaux, il est souvent rétorqué que “corrélation n’est pas causalité”. Étrangement quand le QI est corrélé avec les facteurs environnementaux, il n’est pas question de dire “corrélation n’est pas causalité”. C’est exactement le genre que Jensen avait dénoncé. Eppig disait lui-même dans la conclusion que le lien de causalité reste à prouver. Pourtant, il raisonne du début à la fin comme si le sens de causalité était déjà un fait établi. Quoi qu’il en soit, le résultat du papier de Eppig se lit comme suit :
Fait intéressant, que les estimations soient basées sur les données de Lynn et Vanhanen (LVE) ou les données de Wicherts et al. (WEAM) leurs résultats ne changent pas, ce qui suggère que les estimations du QI national de Lynn et Vanhanen ne sont pas aussi mauvaises que ce que les critiques prétendent généralement.
Maintenant, parmi les nombreux problèmes que rencontrent la conclusion d’Eppig qui veut que l’environnement soit le meilleur “prédicteur” des différences du QI national, vient du fait que l’hypothèse selon laquelle la charge parasitaire, ou tous autres facteurs environnementaux à haut risque, ferait diminuer le QI est en elle-même assez fragile. Si les maladies infectieuses sont des caractéristiques prévalentes dans les pays africains, elles agissent probablement comme un sélecteur, phénomène de sélection éliminant les individus les plus fragiles.
On pourrait faire valoir que le fait de se faire couper un doigt dans la forêt tropicale rencontre une probabilité beaucoup plus élevée de se retrouver infecté que si cela s’était produit dans un désert gelé. Malheureusement, ce genre d’infections ne frappe certainement pas les individus au hasard. Les plus habiles, consciencieux, et prévenants, autrement dit, les individus à QI plus élevé devraient davantage être épargnés. Si ces maladies infectieuses agissent comme des sélecteurs, éliminant en premier les individus les moins intelligents, on pourrait même s’attendre à ce que les parasites aient l’effet d’accroître l’intelligence des africains.
In an environment where there has consistently been a high metabolic cost associated with parasitic infection, selection would not favour the maintenance of a phenotypically plastic trait. That is, the conditional strategy of allocating more energy into brain development during periods of health would be lost, evolutionarily, if periods of health were rare. Peoples living in areas of consistently high prevalence of infectious disease over evolutionary time thus may possess adaptations that favour high obligatory investment in immune function at the expense of other metabolically expensive traits such as intelligence.
Ce passage sous-entend que les africains se seraient adaptés à leur climat en développant leurs fonctions immunitaires contre les maladies infectieuses, au détriment des caractéristiques métaboliques comme l’intelligence. Ce phénomène semble cohérent avec l’évolution, comme Lynn (2006) et Fuerle (2008) ont fait valoir, pour certes des raisons différentes, que les différences de QI ont émergé du fait que les races n’ont pas emprunté le même chemin évolutif du fait des différences dans les pressions de sélection. Quoi qu’il en soit, Eppig et ses collègues font valoir juste après que cette hypothèse est improbable, en raison de l’Effet Flynn. Mais ce dont les auteurs ignorent, c’est que l’Effet Flynn tel qu’il se manifeste dans les pays développés n’est pas une manifestation de g, ce qui veut dire que l’intelligence manifeste n’augmente pas. Ici, une revue de littérature. Même si l’Effet Flynn était réellement une manifestation de g, inférer que l’Effet Flynn serait la preuve même que l’hypothèse génétique concernant les différences de QI entre races est intenable, est un non sequitur. Même si l’Effet Flynn résulte réellement en une hausse des facteurs réels (g) dans les pays pauvres comme l’Afrique, cela ne prouve absolument pas que les adaptations génétiques à des régions spécifiques n’ont aucun rôle significatif derrière les différences de QIs nationaux, et les auteurs ne fournissent aucune preuve que cette hypothèse génétique soit fausse.
L’idée que les variables, indicateurs de la théorie évolutionniste expliqueraient, au moins en partie, les différences de QIs nationaux a été néanmoins attaquée par Wicherts et al. (2010) qui ont démontré par une analyse factorielle (rotation varimax) que le QI national et les variables environnementales ont des charges/saturations élevées sur PC1 tandis que les variables de l’évolution comme la température ou la distance depuis l’Afrique ont des charges élevées sur PC2. Hassall et Sherratt (2011) ont pourtant indiqué qu’il était toujours possible que la température puisse agir sur le QI par l’intermédiaire des maladies infectieuses :
Given the strength of evidence for the physiological effects of disease, it may be that temperature is acting not through an impact on the environment but through an impact on the interaction between humans and their diseases. Temperature influences a number of disease-related parameters such as disease distribution (Guernier, Hochberg, & Guégan 2004), transmission seasons (e.g. malaria, Hay, Guerra, Tatem, Noor, & Snow 2004), the ability of insect vectors to transmit diseases (Cornel, Jupp, & Blackburn 1993) and the development and survival of parasites and host susceptibility (Harvell et al. 2002). It may be that temperature is having an effect on national mean IQ by mediating the response to infectious diseases rather than via environmental complexity.
L’idée répandue d’une Afrique entière ravagée par la maladie est un peu idyllique et ne s’accorde pas avec la réalité. Carleton Putnam, dans “Race and Reality : A Search for Solutions” (1967, p. 57), écrivit :
Driven from their conflicting defenses of isolation and lost ruins, some equalitarians finally retreated to the excuse of climate and disease, to the argument that tropical maladies and the heat were enough to account for the Negro’s condition. I knew of no scientists who advanced this argument, but it was frequently heard from laymen.
Here again one needed only to reply that, on the one hand, there were many parts of Africa where the climate was good and, on the other hand, other parts of the world which had produced great civilizations where the climate was bad. Moreover, for a hundred years the Negro had been free of both tropical diseases and the incubus of climate in the old ex-slave settlement at Chatham, Ontario. Yet his performance there on intelligence tests followed the standard pattern. In fact tropical diseases no longer could be blamed for the Negro’s relative performance in the Southern United States.
The truth of the matter was that whatever influence climate and disease may indeed have had upon the Negro over tens of thousands of years, the result had by now become innate through evolutionary processes. I could paraphrase Nathaniel Weyl and state that “the fundamental barrier is less the action of climate and disease on the living generation than its cumulative action, over an immense time span, in forming the race.”
De plus amples détails ont été rapportés par John Baker (1974, pp. 397-400). De vastes régions de l’Afrique étaient épargnées par la maladie. La terre était fertile, et très productive. Les voyageurs tels que Schweinfurth, Livingstone, ou Galton pouvaient en témoigner.
Schweinfurth remarks of the countryside at the border of Dinka (Ni), Dyoor (Ni), and Bongo (Pan 3) territory, ‘The extreme productiveness of the luxuriant tropics is well exemplified in these fields, which for thirteen years have undergone continual tillage without once lying fallow and with no other manuring but what is afforded by the uprooted weeds.’ The land of the Mittu (Pan 3) ‘… is very productive. … On account of its fertility the land requires little labour in its culture.’ ‘The Monbuttoo [Pan 3] land greets us as an Eden upon earth.’ In some districts of the Azande ‘… the exuberance is unsurpassed. … the cultivation of the soil is supremely easy. The entire land is pre-eminently rich in many spontaneous products, animal and vegetable alike, that conduce to the direct maintenance of human life.’ Baker says of the country in what is now the borderland between Sudan and Uganda, ‘… we were in a beautiful open country, naturally drained by its undulating character, and abounding in most beautiful low pasturage’. He describes Shooa (Ladwong) in Acholi (Ni) territory, as ‘… “flowing with milk and honey”; fowls, butter, goats, were in abundance and ridiculously cheap’. […]
… he [Livingstone] writes, ‘To one who has observed the hard toil of the poor in old civilized countries, the state in which the inhabitants here live is one of glorious ease. … Food abounds, and very little labour is required for its cultivation; the soil is so rich that no manure is required’. […]
It is questionable, however, whether the inhabitants of the secluded area were in a worse situation, in respect of illness, than those of comparable tropical and subtropical countries elsewhere, in some of which, especially India, great advances in intellectual life had been made from remote times onwards. … The explorers certainly do not present a picture of universal sickness among the inhabitants of the inland parts of Africa. Du Chaillu says of the Ashira (Pan 1), ‘The natives are generally tolerably healthy. I have seen cases of what I judge the leprosy, but they have little fever among them, or other dangerous diseases.’ … Galton says of Ovamboland that ‘There are no diseases in these parts except slight fever, frequent ophthalmia, and stomach complaints.’ … he [Schweinfurth] remarks that ‘My health was by no means impaired, but, on the contrary, I gained fresh vigour in the pure air of the southern highlands.’ … he [Livingstone] remarked that the hilly ridges of this region ‘may even be recommended as a sanatorium for those whose enterprise leads them on to Africa. … they afford a prospect to Europeans, of situations superior in point of salubrity to any of those on the coast’. He says also that ‘… they resemble that most healthy of all healthy climates, the interior of South Africa, near and adjacent to the [Kalahari] Desert’.
De là, il est souvent dépeint l’idée que les difficultés liées au climat et à la géographie empêchent le développement économique. Baker (1974, p. 528) ne croît pas à cette thèse, et répondait de la manière suivante :
It would be wrong to suppose that civilization developed wherever the environment was genial, and failed to do so where it was not. … It has been pointed out by an authority on the Maya that their culture reached its climax in that particular part of their extensive territory in which the environment was least favourable, and in reporting this fact he mentions the belief that ‘civilizations, like individuals, respond to challenge’. [1043] … The Sumerians found no Garden of Eden awaiting them in Mesopotamia and the adjoining territory at the head of the Persian Gulf, but literally made their environment out of unpromising material by constructing an elaborate system of canals for the drainage and watering of their lands. A very large number of Aztecs and members of several other Middle American tribes lived and made their gardens on artificial islands that they themselves constructed with their hands.
Ceci étant dit, Eppig et ses collègues ont étendu leur recherche au sein des Etats-Unis (2011). Ils commencent par dire (p. 157) qu’aux états du Sud des Etats-Unis sont concentrés de plus grands pourcentages de noirs américains, et que les maladies infectieuses sont plus prévalentes dans les états du Sud. Ce qu’ils ont omis d’indiquer, c’est que même s’il est vrai que les noirs dans les états du Sud ont un QI plus faible (Baker, 1974, pp. 484-485, 229-230, 474-481; Jensen, 1973, p. 220), les noirs au Sud des Etats-Unis sont largement moins métissés. Le degré de mélange racial y est clairement plus faible (Lynn, 2002a, 2002b, p. 217). Une autre explication serait la migration sélective, qui aurait vu les noirs les plus intelligents quitter les quartiers du Sud pour s’installer plus au Nord (La Griffe du Lion, August 2002; Jensen, 1973, pp. 63-65).
Hierarchical regression was used to predict average state IQ using parasite stress, wealth, percent of teachers highly qualified, and student/teacher ratio (Table 2). Parasite stress was added in the first iteration of the model, resulting in a change in R² of 0.445. Wealth was added in the second iteration of the model, resulting in a change in R² of 0.075. Both education variables were added simultaneously in the third iteration of the model because they both measure the same theoretical construct, resulting in a change in R² of 0.133. While these variables were added into the model in order of presumed causal priority, adding these variables in a different order did not appreciably change the additive R² of each iteration. In the final model, parasite stress (Std Beta = −0.62, variance inflation factor (VIF) = 1.02, and p < 0.0001), wealth (Std Beta = 0.30, VIF = 1.00, and p = 0.0006), percent of teachers highly qualified (Std Beta = 0.29, VIF = 1.16, and p = 0.0019), and student/teacher ratio (Std Beta = −0.22, VIF = 1.15, and p = 0.015) (Table 3) were all significant predictors of average state IQ. The whole model R² was 0.698 (p < 0.0001). The VIF was well below 2 for all variables in all models, indicating that multicolinearity did not introduce significant error into these models, and that the standardized beta coefficients are interpretable (Fox, 1991).
Encore une fois, ils commettent la même erreur. Si les noirs sont plus affectés par les maladies infectieuses, les individus les mieux dotés physiquement et mentalement deviennent positivement sélectionnés, et le QI de la populaton africaine augmenterait alors grâce à la mortalité accrue, comme l’énonce Jensen (1973, p. 338) :
One might even hypothesize that the net effect of extreme nutritional depression in a population (not for an individual) might actually be to raise the IQ due to increased fetal loss and infant mortality along with natural selection favoring those who are genetically better endowed physically and mentally.
L’autre problème à la thèse d’Eppig, c’est qu’aux Etats-Unis, l’écart de QI entre les noirs et les blancs ne se rétrécit toujours pas, et les africains restent approximativement à 1 SD en-dessous des blancs, soit approximativement 15 points de QI, depuis près de 100 ans. Flynn et Dickens (2006), cités comme preuve (erronée) que l’écart de QI a diminué, estiment un écart de QI à 1.1 SD pour les échantillons adultes : “Our data give a current IQ for blacks age 24 of 83.4 or exactly 1.1 SDs below whites”. Pourtant, la situation économique des noirs par rapport aux blancs s’est considérablement améliorée avec le temps.
Arthur Jensen (1973), et plus récemment Janet Currie (2005, pp. 124-127), ont mis en évidence les failles de la théorie environnementale du QI. Commençons par Currie.
Although some studies have found that increasing blood lead levels from 10 to 20 microg/dl reduces IQ scores by as much as 7 points (where one standard deviation is about 15 points), two reviews of many studies of blood lead levels conclude that such an increase would reduce IQ by about 2 points. … But because lead exposure is increasingly strongly correlated with minority status, poverty, and residence in decaying older neighborhoods, it is possible that at least some of the observed correlations between lead levels and negative outcomes reflect omitted third factors. These estimates of the effects of low-level lead exposure should thus be regarded as upper bounds.
… The prevalence of high lead exposure is 8.7 percent among blacks and 2 percent among whites.
En partant d’une moyenne de 50 points pour les blancs, un écart-type (standard deviation, SD) de 15 points, et compte tenu des données ci-dessus, l’effet de l’exposition au plomb sur l’écart de points entre blancs et noirs s’éleverait au maximum à [(0.98*50) + (0.02*48)] – [(0.913*50) + (0.087*48)] = (49+0.96) – (45.65+4.17) = 49.96 – 49.82 = 00.14. L’exposition au plomb, par conséquent, n’entraine pour ainsi dire aucun effet sur les différences de capacités cognitives entre les blancs et les noirs.
La même chose est vrai en ce qui concerne l’ADHD (Attention Deficit-Hyperactivity Disorder) si l’on tient compte des données de Currie :
How much of the racial gap in school readiness might be accounted for by ADHD? Suppose that a generic test has a mean of 50 and a standard deviation of 15 and that black children tend to score at least a half a standard deviation (8 points) lower than white children on this test. The studies discussed above suggest that ADHD lowers test scores by about a third of a standard deviation (5 points) and that about 4 percent of whites have the disorder, compared with 6 percent of blacks.
La contribution de l’ADHD en ce qui concerne les différences de scores entre blancs et noirs s’éleverait donc à [(0.96*50) + (0.04*45)] – [(0.94*50) + (0.06*45)] = (48+1.8) – (47+2.7) = 49.8 – 49.7 = 00.1. Soit, là encore, un effet quasi-nul.
On affirme souvent que les noirs sont plus susceptibles que les blancs de vivre sous le seuil de pauvreté. Mais les environnementalistes se contentent généralement de rapporter juste les pourcentages. Ils ne se donnent même pas la peine d’estimer l’impact de ces différences. Quand on les examine, on peut se rendre compte que l’effet du statut économique a très peu d’effet sur les différences de capacités cognitives entre les noirs et les blancs :
With 37.5 percent of black children under five and 15.5 percent of white children in that same age group living in poverty, the socioeconomic gap in the incidence of maternal depression noted above — 28 percent among the poor, 17 percent among the nonpoor — means that maternal depression will affect some 11 percent of black preschool children but only 3 percent of white preschool children. These differing exposures to maternal depression could account for a half a point of the assumed eight-point gap in our generic average test score.
Le calcul serait donc : [(0.03*45) + (0.97*50)] – [(0.11*45) + (0.89*50)] = (1.35+48.5) – (4.95+44.5) = 49.85 – 49.45 = 00.40. Une fois de plus, l’effet est tout à fait insignifiant.
Jensen, quant à lui, avait fait valoir dans Educability and Group Differences (1973, pp. 333, 338-339) que la sous-nutrition retarde l’ossification des cartilages mais que cela n’empêche pas que les noirs soient plus avancés que les blancs dans l’ossification. La sous-nutrition affecte négativement le développement sensori-moteur, et pourtant les bébés noirs ont des performances supérieures aux bébés blancs lorsque les tests ont été administrés. La sous-nutrition affecte aussi négativement la mémoire mécanique, alors même que les enfants noirs ne montrent pas de déficience dans la mémoire mécanique.
La sous-nutrition, particulièrement à un âge précoce augmente les différences dans les caractéristiques mentales et physiques entre frères et soeurs (i.e., au sein des fratries). Si donc la pauvreté et les déficiences nutritionnelles furent les causes des différences de QI entre noirs et blancs, les corrélations (exprimées en r) et les différences absolues (exprimées en d) entre frères et soeurs devraient être sensiblement différentes dans la population noire et la population blanche, avec des corrélations plus faibles pour les noirs. Pourtant, ce n’est pas le cas (Jensen, 1973, pp. 110-113, 339-340).
L’hypothèse environnementale n’est pas supportée par les faits (voir aussi Jensen, 1998, pp. 366, 447). Rushton & Jensen (2005, pp. 249-251) rapportent aussi que les estimations d’héritabilité entre noirs et blancs ne diffèrent pas de façon significative, ce qui, encore une fois, contredit l’hypothèse environnementale.
Même dans les familles présentant des cas d’enfants mal-nourris (i.e., sous-nutrition), Jensen nous apprend (1973, pp. 331-332), tous les enfants de la famille ne montrent pas de signes de sous-nutrition. Aussi, les cas de sous-nutrition sont souvent trouvés dans les familles où d’autres facteurs (génétiques et environnementales) causant le retard mental sont à l’oeuvre.
Lorsque les enfants à très faible QI ne présentent pas de signes de sous-nutrition, il a parfois été suggéré que la raison vient du fait que les mères, ou les grands-mères, de ces enfants avaient autrefois souffert de la sous-nutrition. Jensen nous dit (1973, p. 334) que ceci est absolument faux :
Stein and Kassab (1970, p. 109) summarize the present state of knowledge on this point: ‘There are no studies in human societies which can be held to support a cumulative generational effect of dietary restriction. Certainly any such effect was not sufficiently widespread, after countless generations of rural poverty, to prevent the emergence during the past century of the technological societies of Europe and North America.’
Plusieurs études revues par Jensen (1973, pp. 331-337) laissent un doute quant au fait que la sous-nutrition serait le facteur causal des différences de QI entre races. Dans ces échantillons où les individus situés à des niveaux socio-économiques extrêmement bas, il n’y avait pas de signes de malnutrition. Une étude, notamment, a tenté de mesurer l’effet des suppléments diététiques sur le QI des enfants âgés de 3 ans, mais les résultats se sont avérés peu concluants.
Même en supposant que la sous-nutrition déprime le QI par une magnitude de 20 points, Jensen estime que ce déficit n’aurait déprimé que de 2 points, tout au plus, la moyenne du QI des noirs américains.
I asked Dr Herbert Birch, a leading researcher in this field, for a rough estimate of the percentage of our population that might suffer a degree of malnutrition sufficient to affect IQ. He said he would guess ‘Not more than about 1 percent’ (personal communication, 19 April 1971). … Assume that all of the 1 percent of malnutrition in the U.S. population occurs within the Negro population; this would mean that approximately 9 percent of the Negro population suffers from malnutrition. Assume further that all 9 percent of this group afflicted by malnutrition has thereby had its IQ lowered by 20 points (which is the difference between severely malnourished and adequately nourished groups in South Africa – the most extreme IQ difference reported in the nutrition literature). Assuming the present Negro mean IQ in the U.S. to be 85, what then would be the mean if the 20 points of IQ were restored to the hypothetical 9 percent who had suffered from intellectually stunting malnutrition? It would be 86.70, or a gain of less than 2 IQ points as an outer-bound estimate.
Contrôler le statut socio-économique (SSE, ou SES) ne réduit pas sensiblement les différences de QI. Certains estiment que le SSE réduit de 30% les différences de QI entre noirs et blancs (Herrnstein & Murray, 1994, p. 286), et d’autres estiment une réduction de l’ordre de seulement 20% (Jensen, 1973, pp. 171, 207), ou moins (Hu, March 1 2013). La méthode est d’abord douteuse. Comme Jensen l’a expliqué, contrôler le SSE est un effet génétique puisque le SSE a une composante génétique (Jensen, 1973, pp. 155-156), et cela reviendrait, par conséquent, à apparier et comparer les noirs et les blancs aux mêmes caractéristiques génétiques, ce qui signifie que l’une au moins des deux populations n’est pas génétiquement représentative de celle qu’elle est censée représenter (Jensen, 1973, pp. 235-236). Le QI est la cause des différences d’environnement, plus que l’inverse (Jensen, 1973, p. 236, 1998, p. 384). L’environnement lui-même a une composante génétique (Plomin & Bergeman, 1991; Vinkhuyzen et al., 2009), ce pourquoi même si le QI n’était pas aussi hautement héritable, les différences de QI entre noirs et blancs persisteraient encore (Hu, Feb.15.2013).
La preuve la plus éclatante que l’insuffisance nutritionnelle n’est pas responsable de l’écart de QI habituellement d’un écart-type entre les blancs et les noirs, vient du fait que l’écart de QI augmente avec le statut socio-économique. Plus les noirs sont riches et éduqués, plus la différence de QI est grande (Jensen, 1973, p. 241-242; Herrnstein & Murray, 1994, pp. 287-288; Jensen, 1998, p. 358; Gottfredson, 2003, Table 2; Hu, March.1.2013). Pourtant, les maladies infectieuses et les cas de sous-nutrition sont certainement plus prévalents dans les niveaux socio-économiques les plus bas. Les différences de QI augmentent précisément là où la théorie environnementale prédirait une diminution.
Références :
- Baker John R., 1974, Race.
- Currie Janet, 2005, Health Disparities and Gaps in School Readiness.
- Dickens William T., Flynn James R., 2006, Common ground and differences.
- Eppig Christopher, Fincher Corey L., Thornhill Randy, 2010, Parasite prevalence and the worldwide distribution of cognitive ability.
- Eppig Christopher, Fincher Corey L., Thornhill Randy, 2011, Parasite prevalence and the distribution of intelligence among the states of the USA.
- Fuerle Richard D., 2008, Erectus Walks Amongst Us: The Evolution of Modern Humans.
- Gottfredson Linda S., 2003, Implications of Cognitive Differences for Schooling Within Diverse Societies.
- Hassall Christopher, & Sherratt Thomas N., 2011, Statistical inference and spatial patterns in correlates of IQ.
- Herrnstein Richard J., Murray Charles, 1994, The Bell Curve: Intelligence and Class Structure in American Life, With a New Afterword by Charles Murray.
- Jensen Arthur R., 1973, Educability and Group Differences.
- Jensen Arthur R., 1998, The g Factor: The Science of Mental Ability.
- La Griffe du Lion, August 2002, The Effect of Urban Flight on IQ Distribution.
- Lynn Richard, 2002a, Skin Color and Intelligence in African Americans.
- Lynn Richard, 2002b, Skin Color and Intelligence in African Americans: A Reply to Hill.
- Lynn Richard, 2006, Race Differences in Intelligence: An Evolutionary Analysis.
- Lynn Richard, Vanhanen Tatu, 2012, National IQs: A review of their educational, cognitive, economic, political, demographic, sociological, epidemiological, geographic and climatic correlates.
- Plomin & Bergeman, 1991, The nature of nurture: Genetic influence on ‘environmental’ measures.
- Putnam Carleton, 1967, Race and Reality : A Search for Solutions.
- Rushton J. Philippe, Jensen Arthur R., 2005, Thirty Years of Research on Race Differences in Cognitive Ability.
- Vinkhuyzen et al., 2009, Genetic influences on ‘environmental’ factors.
- Wicherts Jelte M., Borsboom Denny, Dolan Conor V., 2010, Why national IQs do not support evolutionary theories of intelligence.
Si ce n’est ni la pauvreté et son influence délétère, ni les maladies, ni le climat … c’est quoi alors ?
J’étais en train d’éditer le post pour y lister toutes les références, mais bon. Je pense que vous vous méprenez un peu. Je ne dis pas que la pauvreté n’a pas d’effet sur le QI. Il pourrait avoir un effet allant de 5 à 10 points. Mais dans la mesure où il y a relativement peu de noirs dans ces couches extrêmement pauvres dans nos sociétés modernes, si l’on fait le calcul, en tenant compte des pertes de points de QI dûs à la mauvaise nutrition et la proportion des africains qui en souffrent, alors la moyenne de l’ensemble de la population africaine dans les pays développés n’est que faiblement affectée. Peut-être de 2 ou 3 points.
Aussi, je n’ai pas dit que le climat n’a pas d’effet. Il en a un, mais indirect. Je pensais que nous en avions déjà parlé. C’est le résultat de l’évolution. Comme je l’ai dit Cristopher Eppig a tort de penser que l’hypothèse suivante est fausse :
Comme je l’ai expliqué, Eppig rejette cette théorie car il se réfère à l’Effet Flynn (ie, les gains séculaires de QI). Mais l’Effet Flynn reflète simplement une hausse des compétences mentales spécifiques, et non générales. La raison tient au fait qu’aujourd’hui, la technologie a rendu plus facile les tests de QI papier-crayon qui contiennent des formes qu’autrefois les individus étaient très peu familiers. Mais l’intelligence générale n’a pas augmenté, et j’ai même lu certaines études plutôt récentes sur le fait que le déclin des points de QI dans les pays développés sont corrélés à g, autrement dit, cette baisse de QI serait réelle, tout l’opposé des gains séculaires de QI.
Compte tenu de cela, je pense que l’hypothèse rejetée par Eppig est plus convaincante que celle qu’il a invoqué pour expliquer les gains séculaires. À mon sens, il est très possible que les africains se sont adaptés à leur climat, en développant des résistances aux maladies infectieuses, au détriment de l’intelligence.
Dernier détail, une limitation à cette hypothèse c’est que de nombreuses régions de l’Afrique étaient épargnées par la maladie. Donc, il serait difficile de l’invoquer pour expliquer le QI des africains dans les régions où ils ne souffraient aucunement de ce genre de maladie.
Il y a une chose qui me dérange, si la pauvreté peut avoir une influence sur 2 ou 3 points de QI … cette influence peut se cumuler en un retard significatif au cours des nombreuses génération du temps géologique de l’évolution des espèces. Non ?
J’ai quand même du mal a suivre vos explications, car il y a un jargon qui me manque, même si je lis régulièrement vos articles, un index/glossaire ne ferait pas de mal et éviterai des contresens.
Ce que j’en comprends, avec des mots simples, c’est que la pauvreté, peut-être un peu, la maladie, peut-être indirectement, le climat, on ne sait pas !!!
Pas vraiment de quoi affirmer qu’un facteur ou un autre serait déterminant, non ?
De plus, il y a un effet retroactif possible, qui est difficile a étudier : un QI plus faible peut provoquer en environnement plus agressif qui peut a son tour endommager le QI, etc…
Si c’est le cas, si ce facteur rétroactif existe, il serait très difficile a mettre en évidence, car en plus, il pourrait se manifester avec d’autres “sous facteurs” …
Il pourrait même fonctionner à l’inverse pour augmenter le QI de certains. Je vous avais déjà posé la question, si le “gap” n’était pas amené a augmenter au fil du temps (à l’échelle de l’évolution sur des millénaires peut-être) …
À propos du déficit cumulatif dont vous évoquez, j’en ai parlé dans l’article, où Jensen a cité deux auteurs :
J’ignore pourquoi il n’y a pas de déficit cumulatif ceci dit. Peut-être que la régression vers la moyenne fournit la réponse à votre question. À voir.
“Pas vraiment de quoi affirmer qu’un facteur ou un autre serait déterminant, non ?”
Je pense que si. Supposez que je vous dise que les théories environnementales sont fausses, et que dans les pays développés du moins, les tentatives de faire accroître le QI ont échoué. Cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas de moyen pour faire augmenter le QI durablement de 10, ou 20 points, ou même 30 points. Ça veut dire que si ce moyen existe, nous ne savons pas ce qu’il en est. Pourtant, il est clair que plus l’on tente, et plus l’on échoue, alors la probabilité que la théorie environnementale soit fausse devient de plus en plus grande.
Mais si la théorie génétique est plus probante, la question est de savoir pourquoi ces différences génétiques ont émergé, et comment. Comme je l’ai déjà dit, c’est probablement les différents chemin de l’évolution que nous avons emprunté. Si le climat de l’Afrique n’est pas propice au développement cognitif (qu’elle qu’en soit la raison, ou les raisons), alors ça explique pourquoi les africains ont un QI moyen 30 points inférieurs aux blancs.
En ce qui concerne l’effet rétroactif, à supposer qu’il existe, ça va plutôt dans ce sens : QI bas -> environnement plus délétère -> QI encore en baisse, etc. Mais comme je le dis, il est peu probable que ce phénomène persiste à travers les générations. Ce qui persiste avec les générations, ce sont les mobilités sociales, dues à la régression vers la moyenne. Les parents intelligents ont des enfants moins intelligents qu’eux, et les parents moins intelligents ont des enfants plus intelligents qu’eux.
“Je vous avais déjà posé la question, si le “gap” n’était pas amené a augmenter au fil du temps (à l’échelle de l’évolution sur des millénaires peut-être)”
N’y avais-je pas répondu ? À mon avis, je pense que non, mais je peux me tromper. Car il est certain que les noirs sont largement favorisés, au détriment des blancs, quand il s’agit de recevoir des fonds d’aides. Néanmoins, cet effet sur le QI moyen des noirs est certainement très marginal. L’autre phénomène qui pourrait contrebalancer celui-ci, c’est le fait que les africains à faible QI font beaucoup plus d’enfants que les blancs à faible QI, et que les africains intelligents ont peut-être même moins d’enfants que les blancs intelligents. Donc, l’effet dysgénique est plus prononcé chez les noirs. Il est possible qu’à l’avenir, nous verrions le “gap” s’accroître. Mon intuition me fait dire que ça a peu de chance de se produire, mais ce n’est qu’une intuition.
Sinon, quels mots vous ne comprenez pas ? Je peux clarifier.
Haaaaa … mais dans mon esprit théorie environnementale et génétique sont similaire ! J’en suis resté au darwinisme basique : ce qui façonne la génétique, c’est la pression environementale !
Du coup, qu’est-ce qui différencie les deux ? je ne saisis pas bien la nuance.
Disons que c’est le corps qui finit par s’adapter à l’environnement. Mais puisque cette adaptation prend du temps (plusieurs millénaires, certainement), on ne dit pas en général que l’environnement modifie le QI. Quand on énonce cette phrase, généralement, c’est pour débattre des effets des interventions gouvernementales en matière de santé, éducation, financière, etc. à court terme, (à savoir, sur les quelques années qui suivent l’intervention). Autrement dit, même si le QI change considérablement du fait des adaptations à la pression environnementale, il n’est pas malléable pour autant, et cela reste cohérent avec la théorie évolutionniste et la théorie génétique par la même occasion. Quand on se pose la question de savoir si le QI est malléable, on fait référence encore une fois aux interventions. Or, c’est là tout le fondement même de la théorie environnementale. Tester la théorie environnementale revient simplement à tester les effets des interventions. Si cela n’a pas d’effet, comme le suggère la littérature à ce sujet, alors la théorie environnementale est probablement erronée.
Ok, je comprends mieux maintenant.
Autre question / proposition.
Il est notoire que l’usage de cannabis réduit le QI de quelques points (je ne sais plus à partir de quel age, ni combien de points).
Se pourrait-il que le chamanisme, et l’usage associé de drogues soit un facteur explicatif ?
A l’inverse, le judéo christiansime aurait peut-être interdit ces pratiques “magiques”, et donc favorisé l’augmentation du QI, ou sa “non diminitution”.
Mais peut-être que la Chine est un conte exemple, avec les guerres de l’Opium, ca aurait fait chutter le QI. (même si toutes les drogues n’ont pas forcément le même impact)
As-t-on des études sur ce sujet ?
J’ai lu ça moi aussi, mais j’ai oublié par combien de points (j’aurai dû sauvegarder l’article). Même si les drogues diminuent le QI, la question est de savoir si ce sont vraiment des déclins de “g”. Comme je n’ai pas de raisons à priori de croire que g ne sera pas affecté, on va raisonner comme si c’était le cas. Imaginez que l’on trouve effectivement que la drogue fait perdre 10 points de QI (en supposant que l’effet est unique à la consommation de drogues, càd, pas d’effet confondants), ce qui me semble quand même substantiel. Supposez maintenant que dans la population américaine, 1% de la population soit affecté par la consommation de drogues. Un point de pourcentage est déjà énorme, mais examinons l’effet de cette consommation sur le QI moyen de la population américaine toute entière, qui est de 100 points. Voici le calcul :
(0.99*100) + (0.01*90) = 99 + 0.9 = 99.9
Ce que le calcul ci-dessus signifie, c’est que je multiplie 99% par 100, dans la mesure où dans notre cas hypothétique, les 99% de la population non affectés par la drogue ont un QI de 100 points. Donc on multiplie par 100. Je multiplie les 1% restant qui consomment la drogue, et vu que la drogue fait perdre 10 points, je multiple 1% par 90. J’obtiens 99.9. Si donc je soustrais 100 par 99.9, j’obtiens un effet de 0.1 point de QI de déficit dans la population entière dû uniquement aux effets de consommation de drogues.
C’est pourquoi, si ces drogues étaient un gros facteur explicatif, on s’attendrait à un effet bien plus énorme. Je ne pense pas, donc, que les drogues aient des effets significatifs dans la population entière même si individuellement les drogues ont un énorme impact sur votre QI. Tout simplement parce qu’il y a trop peu de gens qui consomment de la drogue. Par conséquent, même des accidents historiques, ou culturels ont vu certaines population consommer de la drogue, l’effet n’est que marginal, si ce n’est insignifiant.
“As-t-on des études sur ce sujet ?”
Il doit certainement y en avoir. Malheureusement, lorsque je suis tombé sur ces articles, ce n’était pas les documents originels (pdf) mais plutôt des articles et rapports assez brefs qui commencent généralement par “une équipe de chercheur a montré que l’effet … bla bla bla” sans indiquer le lien de l’étude original ni même le titre. Je peux essayer de fouiller sur Google Scholar ou Science Direct si j’ai le temps.
Justement, je postule (mais je n’ai pas de données sur le sujet) qu’en Afrique, la consommation de drogue serait “culturelle” (liée au shamanisme) et donc, concernerait beaucoup plus que 1% de la population.
http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/09/06/le-qi-en-fumee_1756723_1650684.html
8 points de QI a l’adolescence.
De plus, je parle d’effets séculaires, sur des centaines d’années et non pas d’un seul épisode (puisque je parle de culture). Donc, même si c’est 0.5% perdu par génération … en 20 générations (400 ans) on aurait (approximativement) 10% perdu, sachant que ce n’est sûrement pas linéaire (plutôt asymptotique a mon avis).
Mais, je ne suis même pas sûr que l’Afrique soit porté sur la drogue … Je ne fais juste qu’inférer entre Afrique, shamanisme (qui utilise de la drogue), amérique du sud (QI plus faible aussi) et baisse de QI lié au cannabis..
C’est ténu comme lien, mais je pose quand même la question … au cas ou 😉
Il manque beaucoup de connaissances sur le sujet pour savoir si même cette baisse hyppotétique de QI serait transmissible …
Oui, sauf que j’insiste depuis le début sur la régression vers la moyenne.
Un test encore plus directe à mon hypothèse serait de corréler le QI des parents consommateurs de drogues au QI de leurs progénitures. Un QI testé à l’enfance avant qu’ils n’en consomment, et un test à un âge avancé où ils ont déjà beaucoup consommé. Si le QI des parents mesuré à l’enfance est davantage (ou tout autant) corrélé à celui de leurs enfants que le QI mesuré des parents lorsqu’ils étaient adultes, alors mon hypothèse selon laquelle il n’y a pas de déficit cumulatif sera encore renforcée.
“Mais si la théorie génétique est plus probante, la question est de savoir pourquoi ces différences génétiques ont émergé, et comment. Comme je l’ai déjà dit, c’est probablement les différents chemins de l’évolution que nous avons emprunté. Si le climat de l’Afrique n’est pas propice au développement cognitif (qu’elle qu’en soit la raison, ou les raisons), alors ça explique pourquoi les africains ont un QI moyen 30 points inférieurs aux blancs.”
Du point de vue de la théorie de l’évolution, celà signifie simplement que les éventuelles capacités cognitives supplémentaires induites par une augmentation de QI ne présentent pas un avantage pertinent en terme d’adaptation. C’est à dire que ce n’est pas nécessaire d’avoir un QI plus élevé pour la survie dans ce milieu, donc la probabilité que le QI augmente est faible voire nulle. Cela peut signifier que l’environnement est particulièrement favorable. Par conséquent on pourrait en déduire que les populations présentant le QI le plus bas sont issues des endroits qui étaient les plus opulents. Les populations ont pu par la suite vivre dans un environnement moins hospitalier, de part l’évolution du climat plus rapide que l’évolution de l’espèce par exemple ou les migrations, etc.
Le meilleur moyen de tester cette hypothèse serait d’envoyer deux échantillon d’une même population A dans 2 environnements B et C , l’un identique à l’environnement initial A, l’autre plus complexe en terme de survie. Et d’observer les résultats entre B et C en terme de QI après des millénaires d’évolution. (expérience difficile à mettre en place je vous l’accorde)
“Par conséquent on pourrait en déduire que les populations présentant le QI le plus bas sont issues des endroits qui étaient les plus opulents.”
C’est certainement ce que pense Baker. L’Afrique n’est pas le pays infecté dont on dépeint couramment. Il me semble qu’il y ait un peu trop d’exagération. Néanmoins, il y a effectivement des parties de l’Afrique où il ne fait pas bon vivre. Jared Diamond dans Guns Germs and Steels rapporte qu’il y a des voyageurs qui sont entrés en Afrique et repartis malades, alors que les africains semblaient plutôt épargnés par les maladies qui frappèrent les européens. La différence entre un climat difficile tel que le froid et l’instabilité du Nord, c’est que les individus pouvaient s’y adapter grâce aux saisons qui les obligeaient à prévoir. Or, en Afrique, vous ne pouvez pas vous prévenir contre les maladies infectieuses, si ce n’est en ne prenant pas de risques de se faire couper ou entailler, ce qui est un peu compliqué. Et si le corps des africains s’est réellement adapté aux maladies, c’est comme je le dis au détriment de l’intelligence. Dans tous les cas, il n’y a rien semble-t-il en Afrique qui favoriserait l’évolution de l’intelligence. Mais je pense que vous comprenez parfaitement le tableau.
“Le meilleur moyen de tester cette hypothèse serait d’envoyer deux échantillon d’une même population A dans 2 environnements B et C , l’un identique à l’environnement initial A, l’autre plus complexe en terme de survie.”
Dans une certaine mesure, on peut dire que les africains qui vivent dans les pays occidentaux sont l’échantillon B, et ceux restés en Afrique l’échantillon A. Le problème, c’est que les individus venant à quitter leur pays d’origine ont un QI plus élevé que la moyenne, et que les africains occidentaux sont quand même plus métissés. Néanmoins, il y a des données certes assez peu nombreuses qui indiquent que les noirs américains au Nord des Etats-Unis ont un QI assez proche de 88 ou 89, tandis que ceux au Sud ont un QI avoisinant 80. A mon avis, le maximum de points additionnels serait de 10 points dû aux effets de l’environnement, en passant de l’Afrique à un pays occidental. Mais il faut tenir compte de l’effet migratoire. Si les africains ayant quitté l’Afrique étaient plus intelligents, combien de points avaient-ils ? 73 ? 75 ? Ou plus ? Dans ce cas, l’effet de la nutrition pourrait être bien moindre que 10 points.
L’état réfléchit à sucrer les allocations pour les plus riches (donc QI supérieurs).
Je vois autour de moi que les gens les plus bêtes font plein d’enfants pour avoir les allocations.
Il m’apparaît clairement que la politique nataliste peut influencer le QI d’une nation, d’un peuple.
Et du coup, je me demande si (non pas la politique nataliste) mais la natalité en général (est-ce qu’il y aurait des différences culturelles ?) pourrait expliquer les différences d’évolution de QI d’une nation ?
Peut-être qu’en regardant au niveau individuel ce n’est pas la bonne manière de chercher une explication.
Si, pour une raison ou une autre, les gens de QI plus faible se reproduisaient plus, on aurait une explication pertinente, non ?
(et inversement).
Donc peut-être on doit chercher sur la manière dont les sociétés traitent leurs inégalités, ou leurs élites ?
Il faudrait regarder la natalité et la mortalité des couches sociales pour voir si on peut trouver un facteur explicatif.
Voila … juste une idée en passant 😉
Selon la thèse évolutionniste, les individus à faible QI ne faisaient pas beaucoup d’enfants, ou s’ils le faisaient, ces enfants avaient en tout cas moins de chances de survie. Donc, relativement parlant, il semblerait que les européens aient évolué plus vite parce que l’intelligence était plus positivement sélectionnée en Europe qu’en Afrique. Même s’il est vrai que, globalement, les pays les plus intelligents ont un taux de fécondité plus bas, il faut bien faire attention à ne pas inverser la flèche de causalité. C’est parce que le climat dans les pays européens était plus difficile à vivre autrefois que les individus ne pouvaient pas se permettre de faire trop d’enfants. Il fallait qu’ils en fassent moins, mais qu’ils investissent plus dans chaque enfant, afin d’assurer leur survie. Ceux qui se permettaient de faire beaucoup d’enfants avaient certainement peu de chances de survie, et dans ce cas leurs progénitures ne survivraient pas longtemps. Si en Afrique, le climat était moins instable, comme le dit très justement Baker, alors il était plus facile pour les familles nombreuses de survivre en Afrique qu’en Europe.
Oui je me souviens, c’était la première hypothèse que nous avions invoqué (j’y avais pensé aussi, elle coule de source quand on voit la répartition du QI par latitude).