Déterminants de la réussite scolaire : théorie culture seule versus théorie héréditariste

Si certains facteurs de réussite scolaire sont à peu près connus de tous, comme la qualité pédagogique du professeur, la motivation, les fréquentations, le salaire et le niveau d’étude des parents, d’autres facteurs sociaux sont un peu moins discutés. Il s’agit de les passer rapidement en revue avant d’en venir à l’essentiel du sujet que j’apprête à aborder.

Certains économistes comme Piketty et Valdenaire estiment qu’une réduction drastique de la taille des classes dans les zones défavorisées peut produire un effet très bénéfique sur les résultats scolaires. Réduire légèrement la taille de la classe n’a guère d’utilité; il faudrait passer de 20-24 élèves à 10-12 élèves. Ils estiment que l’efficacité du programme se réduit au fur et à mesure que l’on progresse dans les niveaux d’enseignement (chap. 7 p. 91); il faudrait alors cibler cette politique sur les classes primaires (CP, CE1…) en ZEP. La discrimination positive serait plus efficace que la lutte contre la ségrégation pour promouvoir l’égalité des chances. On peut supposer que les enfants ont davantage besoin d’interaction et que la réduction de la taille des classes facilite le rôle du professeur comme intermédiateur et accompagnateur. Cette perspective aurait l’objectif d’empêcher les retards scolaires d’émerger dès l’enfance pour s’accumuler au fil des ans.

Goux et Maurin proposent une thèse intéressante. Les enfants évoluant dans des maisons peu spacieuses redoublent plus souvent et enregistrent un taux d’échec scolaire plus élevé. La raison pourrait provenir du fait que le manque d’intimité et l’excès d’interaction perturbent la concentration. On peut constater ici toute la nocivité des bulles immobilières.

Une hypothèse qui semble rencontrer un certain succès auprès des socialistes est la théorie de l’effet de pairs. L’idée consiste à composer des classes assez hétérogènes avec de bons élèves et des moins bons dans l’espoir que ces derniers soient “émulés” par les élèves intelligents.
Des études menées à Boston (Angrist et Lang) et à Chicago (Lefgren) trouvent que les effets de pairs existent bel et bien, en sachant que les bénéfices sont très modestes.
Angrist et Lang trouvent que les effets du programme Metco en plus d’être modestes sont de courte durée. À noter aussi que la majorité des étudiants Metco sont noirs.
Lars Lefgren, quant à lui, reconnait que le résultat de ces recherches diverge avec celui de certains de ces homologues même s’il converge avec celui d’autres chercheurs. Pourquoi ces résultats présentent des asymétries ? Est-ce dû à l’échantillon ? Ou à la méthodologie ? Dans tous les cas, les auteurs semblent s’accorder sur le fait que certaines conditions sont nécessaires pour optimiser les effets de pairs. Lefgren estime que les effets de pairs peuvent être renforcés par la qualité pédagogique, la rigueur du programme d’étude ou l’estime de soi. En outre, il semble croire que les effets de pairs sont sous-estimés dans son étude, étant donné qu’ils peuvent se manifester à l’extérieur de l’école. Ces variables ne pouvant pas être facilement prises en compte.
Mais le problème des effets de pairs est sans doute ailleurs parce qu’on ne voit pas pourquoi ils doivent nécessairement être vus comme un facteur d’émulation. On ne peut décemment pas exclure l’hypothèse qu’un élève studieux puisse fréquenter un groupe ayant une vision négative de la réussite scolaire et un penchant pour les dérivatifs. Encore une fois, il faut comprendre pourquoi l’élève est en difficulté.

Une étude sur les effets de pairs en Chine, dans la province de Jiangsu, trouve que les effets de pairs bénéficient à tous les élèves.

The marginal effect of a one percent increase in the quality of peers on student achievement is equivalent to between 8-15% of a one percent increase in one’s own earlier achievement.

Le problème que je vois est que l’on parle ici de la Chine, mais surtout de Jiangsu dont le taux de fécondité est si faible que les autorités ont dû assouplir leur contrôle de la natalité. Après le passage de la politique de l’enfant unique, il est devenu évident que les parents craignent davantage pour l’avenir de leurs enfants. Sans doute ont-ils exercé une plus forte pression sur leur progéniture. Ce facteur a pu inciter l’enfant à s’efforcer de communiquer avec ses camarades; les effets d’attente ne doivent pas non plus être sous-estimés, d’autant que Jiangsu est l’une des provinces les plus riches de Chine.
Enfin, si l’objectif de la répartition des élèves était de promouvoir l’égalité des chances alors la politique est un échec. Ding et Lehrer trouvent que les gains sont inégalement répartis. Tous les élèves bénéficient d’avoir un camarade intelligent et profitent surtout d’une stabilité de la qualité des pairs. Malheureusement, ce sont les bons élèves qui profitent le plus d’avoir un camarade intelligent et d’évoluer dans un environnement à faible volatilité. Pas les mauvais élèves.

Le problème avec toutes les études citées ci-dessus, c’est qu’elles ne tiennent même pas compte du QI. Si tous les spécialistes du sujet savent que le QI est un bon facteur de prédiction scolaire, il reste à déterminer si le QI est influencé par les gènes, l’environnement, ou les deux. Une tribu de chercheurs en psychologie estime que les disparités de QI entre les noirs, les blancs et les asiatiques ont autant (si ce n’est plus) de facteurs génétiques que de facteurs socioculturels. Forcément, des détracteurs se sont vite fait entendre. L’un d’eux, Richard Nisbett, a formulé une réponse aux études de Ruhston et Jensen. Il estime que le retard de 15 points de QI des noirs sur les blancs est passé désormais à 10 points. Il cite une étude de Moore (1986) qui fait le constat que des enfants noirs de 7 ans adoptés par des familles blanches avaient un QI de 117 alors que ceux adoptés par des familles noires avaient un QI de 104. Selon lui, le retard de QI s’explique uniquement par des facteurs socioculturels. Il serait possible de réduire ces écarts à zéro. Mais, l’étude de Moore n’a aucune signification, étant donné que ces résultats ne proviennent pas d’une étude longitudinale, car la variable héréditaire augmente considérablement à l’âge adulte (lire Section 7 de Thirty Years).

Rushton et Jensen répondent au commentaire de Nisbett et accessoirement aux arguments de Suzuki et Aronson. Le retard de QI des noirs n’a jamais été comblé. Gottfredson a constaté que durant tout le 20ème siècle, les écarts black-white sont restés constants, à 1,0 écart-type (page 313) alors même que le racisme a largement diminué depuis près de 60 ans. Durant le milieu des années 80, l’écart de QI s’est réduit de seulement 1 point, selon les tests de rendement scolaire. Ensuite, cette réduction de l’écart n’a pas perduré très longtemps.

On peut être curieux à l’idée que le QI des noirs américains soit plus élevé que celui des noirs de l’Afrique subsaharienne. Deux explications. La première est que les noirs américains ont environ 25% d’ascendance blanche. Selon la théorie génétique, le mélange des races soulèverait leur QI au-dessus de celui des noirs en Afrique. La seconde est que les noirs américains profitent d’un standard de vie bien supérieur à celui des noirs en Afrique. Quoi qu’en disent les théoriciens de la “culture seule” cette dernière explication n’est pas satisfaisante comme seule cause des disparités de QI. Certes, le fait de grandir dans la privation ralentit sérieusement le développement intellectuel. Simplement, des asiatiques souffrant eux aussi de malnutrition se sont également vus adoptés par des familles blanches. On constate alors quelques années plus tard que leur QI est supérieur au QI moyen des blancs. À contrario, les enfants noirs adoptés par les familles blanches révèlent un QI qui n’est jamais très éloigné de leur propre moyenne.

Un autre déterminant important du QI, souvent ignoré par les critiques, est la taille du cerveau. Un cerveau plus volumineux contient plus de neurones et de synapses permettant de traiter efficacement l’information. Sarich et Miele estiment que la taille du cerveau est responsable d’une différence de 5 points de QI entre les blancs et les noirs. Et ces disparités se manifestent dès la naissance.

Moreover, the three-way pattern of East Asian–White–Black differences in brain size that is found in adulthood (1,364 cm3, 1,356 cm3, and 1,267 cm3, respectively; see Rushton & Jensen, 2005, Section 6) is detectable at birth.

Les critiques ignorent surtout le fait que les étudiants noirs issus de familles ayant un revenu situé entre $80 000 et $10 0000 obtiennent un score nettement inférieur au SAT que les étudiants blancs (et asiatiques) issus de familles ayant un revenu situé entre $20 000 et $30 000.

First, Thernstrom and Thernstrom (2003) comprehensively documented the scale of the Black deficiency: For example, in reading, history, geography, and mathematics, 12th-grade Black students do not do as well as eighth-grade White students.

Plus important encore, l’écart de QI blanc-noir est le plus réduit dans les tests comportant un contenu culturel alors que l’écart de QI blanc-noir est le plus prononcé dans les tests comportant peu ou pas de contenu culturel. Enfin, les tests de QI soi-disant ‘culturellement biaisés’ n’expliquent pas pourquoi les asiatiques font mieux que les blancs. Ces 2 graphiques, tirés du blog liberalbiorealism illustrent bien cette vérité dérangeante. (voir aussi : La Griffe du Lion)

But, remarkably, the children of blacks whose income is over $70K attain an average SAT score lower than that of the children of whites whose income is well into the poverty level of $0K to $10K.

Rushton et Jensen ont également publié un autre document pour répondre aux récentes critiques de Nisbett (même s’ils répètent un peu ce qu’ils écrivent dans Thirty Years, ils fournissent des études et des arguments supplémentaires).
Nisbett cite une étude de Turkheimer sur 319 paires de jumeaux âgés de 7 ans. Celui-ci trouve que l’héritabilité du QI diffère en fonction de la classe sociale : 70% pour les classes supérieures et 10% pour les classes inférieures. Rushton et Jensen citent de nombreuses études qui rejettent les résultats de Turkheimer dont l’étude (qui n’est pas longitudinale) semble n’être qu’une donnée aberrante. Selon Plomin, l’héritabilité est plus forte chez les classes défavorisées. Plus de détails page 17 et 18.
Nisbett suppose que les frères et soeurs qui ont un plus gros cerveau doivent aussi avoir un QI plus élevé. Le cas contraire signifierait que la taille du cerveau n’est pas un déterminant du QI. Il cite une étude de Schoenemann qui fait le constat que parmi les frères et soeurs examinés, ceux ayant le plus gros cerveau n’avaient pas un QI plus élevé que ceux ayant un plus petit cerveau. En fait, Rushton et Jensen avaient déjà noté cette étude déviante, et son poids insuffisant ne permet pas de rejeter les nombreuses et vastes études déjà menées sur le sujet. On peut émettre des doutes sur la validité de son résultat quand on regarde l’échantillon utilisé :

Of these studies, only Schoenemann et al. failed to find any relationship, likely because it used a small sample (N = 20 pairs of sisters) that had a very restricted range of IQ, thus making it statistically difficult to detect any difference.

Nisbett dit que le cerveau d’Einstein (1230 grammes) est plus léger que celui des noirs. Mais Einstein est mort à 76 ans alors que les noirs dans l’échantillon comparé étaient environ 50 ans plus jeunes.

The aging process causes people to lose about 2 grams of brain tissue a year starting in the early twenties [103,106].

Nisbett cite une étude d’Ankney faisant le constat que l’écart de la taille du cerveau entre homme et femme est plus important que l’écart entre blanc et noir. Pourtant les hommes et les femmes ont approximativement le même QI. Rushton et Jensen fournissent un graphique (p.28) sur la taille comparée des cerveaux entre les différents groupes ethniques, hommes et femmes. Le résultat des analyses ‘semble’ compatible avec le constat d’Ankney. Les chiffres figurant sur l’abscisse ne correspondent pas à l’âge des sujets mais aux numéros des échantillons, soit 20.

Richard Lynn offre une solution à ce qu’il appelle “the Ankney-Rushton anomaly” par des séries de tests. Voir page 28 et 29.

Reviewing data from Britain, Greece, China, Israel, the Netherlands, Norway, Sweden, Japan, India, and Indonesia, as well as the US, Lynn found that men averaged about 4 IQ points higher than women on a number of published tests. He suggested that age and development are critical because the male advantage in IQ does not emerge until the late adolescent growth spurt when brain size differences peak. Girls mature faster than boys, which give them an early advantage in language development and may mask later cognitive differences.

Richard Lynn fait ainsi remarquer l’erreur commise par de nombreuses générations de chercheurs d’avoir utilisé un échantillon de très jeunes sujets (écoliers, collégiens) au lieu de sujets plus matures. Alors que donnent des recherches basées sur des sujets matures ?

Subsequently, in meta-analyses of general population samples on the Progressive Matrices, Lynn and Irwing [139,140,141] found no sex difference in IQ among children aged 6- to 14-years but a male advantage from 15-years through old age, with the male advantage by adulthood being equivalent to about 4.6 IQ points. Other researchers have corroborated Lynn’s results [142,143].

Nisbett cite une étude réalisée par Joiner et dans laquelle les femmes noires ont une plus grande capacité crânienne que les femmes blanches, mais aussi un plus faible QI. Cette étude avait déjà été analysée par Rushton et Osborne. D’abord, la corrélation QI-cerveau est assez modeste (0.4). Ensuite, l’étude portait sur des filles âgées de 12 à 18 ans. Or, les noirs murissent plus vite que les blancs. Ils arrivent plus tôt à maturité, “resulting in young Black girls being larger in body (and head) size than their White counterparts”. (voir Section 10 de Thirty Years)

Nisbett raconte que depuis quelques milliers d’années, l’évolution tend vers des cerveaux plus petits. Il semble qu’il n’en est rien : le cerveau humain est trois fois plus grand que celui de nos ancêtres australopithèques, que ce soit en volume absolu ou en volume corrigé de la taille du corps. Enfin, Bailey et Geary découvrent que la capacité crânienne augmente lorsque l’on s’éloigne de l’équateur, vers le nord. Pression de sélection oblige. Voir page 36-37.
Au final, on peut avoir l’impression que Nisbett ne sélectionne que les données (biaisées) qui l’arrangent, ignorant toute la panoplie d’études évoquées dans les précédents articles de Rushton et Jensen.

James Watson’s most inconvenient truth
La très dérangeante vérité de James Watson

Les recherches indiquent que le QI moyen est de 106 pour les asiatiques, de 100 pour les blancs, de 85 pour les noirs américains et de 70 pour les noirs de l’Afrique subsaharienne. L’explication des théoriciens de la “culture seule” provient de ce que la réussite scolaire et professionnelle serait déterminée à 100% par des facteurs socioculturels. Il n’en est rien. Même en considérant tous les aspects socio-économiques, les écarts persistent. En vérité, les disparités de QI entre blancs et noirs se manifestent avant même l’âge de 3 ans “even after matching on maternal education and other variables”. Le QI supérieur des asiatiques est constaté dès l’âge de 5 ans.
Les disparités de QI entre asiatiques, blancs et noirs sont également illustrées par la taille du cerveau. Le volume crânien est plus élevé chez l’asiatique que le blanc, et le volume crânien du blanc est supérieur à celui du noir. Voir tableau 2 page 6. Selon les mesures de la tête corrigées en fonction de la taille, on obtient le résultat suivant : 1364 cm3 pour les asiatiques de l’Est, 1347 cm3 pour les blancs, 1267 cm3 pour les noirs. Ho, Roessmann, Straumfjord, et Monroe (1980) ont effectué une autopsie de crânes adultes de 1261 américains (811 blancs et 450 noirs). Les sujets avait la même taille, mais le cerveau des blancs était plus gros et plus lourd.
L’adoption transraciale (par des familles blanches) confirme également la théorie héréditariste. Voir tableau 1 page 7. Le Minnesota Transracial Adoption Study a mené un suivi des enfants de 7 ans jusqu’à 17 ans. Les parents adoptifs de race blanche avaient un QI proche de 120. À 7 ans, un blanc a 112 de QI, un métis a 109 de QI, un noir a 97 de QI. À 17 ans, un blanc a 106 de QI, un métis a 99 de QI, un noir a 89 de QI. Certains feront remarquer que le QI des noirs est ici supérieur à la moyenne des noirs, soit 85. En vérité, ce QI de 89 n’est pas supérieur à la moyenne du QI des noirs au Minnesota. Mais pourquoi leur QI serait de 89 précisément au Minnesota ? Richard Lynn apporte un début d’explication.
S’il est vrai que de nombreuses études sur l’adoption d’enfants noirs par des familles blanches révèlent que le QI de l’enfant est largement supérieur à leur moyenne raciale, elles n’ont aucune pertinence du fait que la théorie héréditariste prévoit, et trouve, que le QI de ces enfants régressera vers leur propre moyenne raciale à l’âge adulte, d’où l’importance d’accompagner ces études par un suivi. Plus important encore, le QI est largement déterminé par le QI des parents biologiques, et non par le QI des parents adoptifs. C’est vrai pour les enfants noirs, et c’est aussi vrai pour les enfants blancs et jaunes, ce qui réfute empiriquement l’argument du racisme institutionnel.
Contrairement à ce que disent les détracteurs, il n’existe à priori aucune preuve d’un “facteur X” qui viendrait systématiquement abaisser le QI des noirs.

Another way to test the hypothesis that there is some special ‘‘Factor X’’ that lowers the IQ of Blacks is to compare the similarity of the correlations between background variables (such as the home environment and the peer group) and outcome measures (such as scholastic achievement and delinquency rates). If a Factor X exists, some of these correlations should be lower for Blacks. A series of studies on some very large samples have tested this hypothesis and disconfirmed it [41]. For example, Rowe et al. [42] examined test scores for 8528 Whites, 3392 Blacks, 1766 Hispanics, and 906 Asians and found the exact same relation of background variables and outcome variables in each race; there was no evidence of any special factor that acted systematically to lower the IQ scores of Blacks.

En outre, Osborne a éprouvé l’hypothèse ‘culture seule’ en comparant plusieurs centaines de paires de jumeaux noirs et blancs âgés de 12 à 18 ans au moyen de la Basic Test Battery, du test Primary Mental Abilities, et du test Culture Fair Intelligence de Cattell. L’héritabilité du QI approche les 50% pour les deux groupes ethniques.
Les théories ‘culture seule’ ne semblent pas confirmées. Les vastes programmes Head Start censés améliorer l’environnement socio-économique des enfants de familles modestes n’ont pas permis de combler le gouffre qui sépare les noirs des blancs. Il semblerait alors que les programmes visant à améliorer le QI n’a d’effet qu’à court terme, le temps que cette ‘amélioration’ s’évapore à l’âge adulte.

Head Start programs did produce modest gains in school retention and graduation rates among Whites – but not Blacks.

Enfin, Herrnstein et Murray ont analysé les données du National Longitudinal Survey of Youth (sur 12 ans). Ils ont constaté que les jeunes de 17 ans qui obtenaient un score élevé à l’AFQT (Armed Forces Qualification Test) réussissaient dans la vie professionnelle, et cela quel que soit leur origine ethnique. Ceux qui obtenaient un faible score étaient le plus souvent dépendants des prestations sociales. L’étude relève également que le QI moyen des afro-américains était inférieur à celui des latinos, des blancs, des asiatiques et des juifs; respectivement, 85, 89, 103, 106 et 113. À propos des juifs, on notera cette statistique intéressante.

Thirty Years of Research on Race Differences in Cognitive Ability

Les critiques soutiennent que les tests de QI souffrent d’un biais culturel étant donné que ces tests ont été développés par et pour la culture européenne et américaine. Pourtant, les asiatiques de l’Est enregistrent des scores supérieurs aux blancs. Les tableaux 1 et 2 (p. 245 et 246; respectivement) comparent le temps de réaction entre enfants asiatiques, blancs et noirs, ainsi que la forte corrélation IQ-Reaction Time. Les asiatiques sont plus rapides que les blancs, qui sont plus rapides que les noirs. Les forts QI sont plus rapides que les faibles QI. Toutes ces disparités portaient sur des tests très chargés en facteur g.
Lire Section 3 (p. 240-245) et Section 4 (p. 245-248) pour plus de détails.

The same pattern of average scores on these and other reaction time tasks (i.e., East Asians faster than Whites faster than Blacks) is found within the United States.

The average reaction times for the three racial groups differ significantly (see Figure 2). They cannot be explained by the groups’ differences in motivation because the East Asian children averaged a shorter response time but a longer movement time than did the Black children.

Les théoriciens de la ‘culture seule’ prévoient que les enfants élevés dans les mêmes conditions présenteront un QI identique tout au long de la vie. En réponse, Rushton et Jensen présentent un graphique construit d’après une observation de 6370 paires de jumeaux monozygotes et de 7212 paires de jumeaux dizygotes élevées ensemble.
Le graphique 3 (p. 252) montre qu’après l’âge de 20 ans la proportion du QI attribuable aux facteurs génétiques tend à augmenter au détriment de la proportion du QI attribuable aux facteurs environnementaux (‘shared environment’ sur le graphique). Le poids du facteur environnemental évalué à 30% reste stable à l’enfance mais tend vers zéro à l’âge adulte; le poids du facteur génétique tend alors vers 80%. Seul le facteur ‘nonshared environment’ spécifique à l’individu ne connait aucune fluctuation au cours de la vie; il est évalué à 20% du QI. Ainsi, les facteurs environnementaux ‘partagés’ par les frères et soeurs s’estompent à l’âge adulte mais pas les facteurs ‘non-partagés’. Section 5 (p. 248-253) pour plus de détails.

Vis à vis de l’étude du National Longitudinal Survey of Youth, les critiques émettent l’hypothèse d’un “effet d’attente” qui jouerait en faveur des blancs et en défaveur des noirs. L’hypothèse ne semble pas avoir son équivalent empirique, et l’idée du racisme anti-noir est une nouvelle fois réfutée. Voir Section 7 et 8 pour plus de détails.

The expectancy effects hypothesis, that adoptive parents’ beliefs about their child’s racial background influence the child’s intellectual development, is not supported by the finding that the mean IQ score for 12 children wrongly believed by their adoptive parents to have had two Black biological parents was about the same as that of the 56 children correctly believed by their adoptive parents to have had one Black and one White biological parent. While the number of children is small, this conclusion is supported by Rowe’s study in which 119 mixed-race children were selected as “looking African American” but their IQ scores also turned out to be intermediate.

Les 3 dernières alinéas de la Section 7 (p.259-260) révèlent 3 études qui soutiennent la théorie héréditariste. Des enfants asiatiques en provenance de Taïlande, de Corée, du Vietnam et du Cambodge ont été placés dans des foyers blancs américains. Beaucoup ont souffert de graves carences alimentaires dans leur petite enfance. On a réalisé que ces enfants obtenaient un QI supérieur à la moyenne des blancs.

In the first, 25 four-year-olds from Vietnam, Korea, Cambodia, and Thailand, all adopted into White American homes prior to 3 years of age, excelled in academic ability with a mean IQ score of 120, compared with the U.S. norm of 100 (Clark & Hanisee, 1982). Prior to placement, half of the babies had required hospitalization for malnutrition.

Dans certaines régions des États-Unis, le degré de mélange racial est nettement inférieur à la moyenne (20 à 25%). Les études de Chakraborty (1992) et de Parra (1998) relèvent que le QI moyen de ces afro-américains est de 70.

In her review, Shuey (1966) found that in 16 of 18 studies in which skin color could be used as a proxy for amount of admixture, Blacks with lighter skin color averaged higher scores than those with darker skin, although the magnitude of the association was quite low (r = .10).

Bean (1906) found, as did Pearl (1934), that the greater the amount of White admixture (judged independently from skin color), the higher the mean brain weight at autopsy in Black groups.

Les environnementalistes citent souvent l’étude d’Eyferth sur les enfants nés ‘out of wedlock’ de soldats stationnés en Allemagne après Seconde Guerre mondiale et élevés par des mères allemandes. Les enfants nés de militaires noirs avaient un QI de 96,5 tandis que les enfants nés de militaires blancs avaient un QI de 97. Loehlin et al. avaient déjà examiné cette étude biaisée. Premièrement, les enfants étaient extrêmement jeunes. Comme expliqué ci-dessus, l’environnement influence fortement le QI durant l’enfance, de 50%, mais à l’âge adulte, le facteur environnemental s’effondre à 20% ce qui signifie que le QI des noirs adultes régressera vers leur moyenne ethnique. Deuxièmement, 20 à 25% des noirs n’étaient pas noirs, mais nord-africains, et donc caucasiens. Troisièmement, l’U.S. Army procédait à une sélection extrêmement rigoureuse des soldats, basée sur les tests de QI. Le taux de “rejet” était largement plus élevé parmi les noirs. Les militaires noirs avaient donc un QI largement supérieur à la moyenne des noirs; c’était l’élite des noirs.
Les théoriciens de la ‘culture seule’ rapportent une autre étude (voir Section 8 ) présentant un avantage de 9 points de QI pour les enfants de 4 ans élevés par une mère blanche et un père noir (102 de QI) par rapport à ceux élevés par une mère noire et un père blanc (93 de QI). Selon Nisbett :

White mothers were more supportive of their children’s intellectual explorations and more forgiving of mistakes than were Black mothers, who tended to be highly critical.

Il restait pourtant un élément que Nisbett et consorts ont passé sous silence :

However, Loehlin et al. (1975, p. 126) noted that the mixed-race pairs with White mothers averaged almost a year more schooling than did the pairs with Black mothers. Thus the White mothers may have had a higher average IQ than the Black ones. The mid-parent IQs have to be the same for the results to be interpretable.

La théorie héréditariste prévoit que les parents transmettront une partie seulement de leurs gènes. Ainsi, le QI des enfants régresse vers le QI moyen de la population dont les parents sont issus. C’est la théorie de la “régression vers la moyenne” :

So in the United States, genetic theory predicts that the children of Black parents of IQ 115 will regress toward the Black IQ average of 85, whereas children of White parents of IQ 115 will regress toward the White IQ average of 100. Similarly, children of Black parents of IQ 70 should move up toward the Black IQ average of 85, whereas children of White parents of IQ 70 should move up toward the White IQ average of 100. This hypothesis has been tested and the predictions confirmed. Regression would explain why Black children born to high IQ, wealthy Black parents have test scores 2 to 4 points lower than do White children born to low IQ, poor White parents (Jensen, 1998b, p. 358).

Jensen a cherché à valider la théorie de “regression to the mean” en rassemblant les données de 900 paires de frères et soeurs blancs et 500 paires de frères et soeurs noirs. Puisque les enfants partagent un environnement similaire, aucune disparité de QI ne peut être attribuée aux facteurs environnementaux. Les enfants noirs et blancs, appariés par valeur de QI, avaient des frères (ou soeurs) dont les QI régressaient à mi-chemin vers la moyenne de leur population respective et non vers la moyenne combinée des deux populations.

For example, when Black children and White children were matched with IQs of 120, the siblings of Black children averaged close to 100, whereas the siblings of White children averaged close to 110. A reverse effect was found with children matched at the lower end of the IQ scale. When Black children and White children are matched for IQs of 70, the siblings of the Black children averaged about 78, whereas the siblings of the White children averaged about 85.

Si le développement intellectuel est supérieur chez les asiatiques que pour les noirs, le développement corporel est supérieur chez les noirs que pour les asiatiques. Les blancs, quant à eux, se situent toujours au milieu alors que les asiatiques et les noirs se situent à l’une ou l’autre des extrémités. La croissance osseuse, la maturité sexuelle ainsi que le développement dentaire et musculaire est plus rapide chez les noirs que pour les asiatiques. Ils marchent, s’assoient, rampent et s’habillent à un âge plus précoce que les asiatiques. Ces derniers ont des taux plus élevés de myopie que les noirs. Les blancs, encore une fois, ont des caractéristiques se situant au milieu du modèle à trois voies. Voir tableau 3 page 265.

Currie et Thomas ont réalisé une étude longitudinale à partir d’un échantillon de 4000 enfants dont ils ont comparé les frères et sœurs pour contrôler le biais de sélection. Les programmes Head Start ont permis des gains immédiats en termes de rendement scolaire. Finalement, ces gains se sont rapidement évaporés chez les noirs mais pas complètement chez les blancs. Les interventions éducatives prolongées ont échoué à produire des effets durables sur le QI. On notera que les disparités de QI se retrouvent aussi dans les résultats issus des ‘culture-fair tests’ : l’argument qui veut que les tests de QI souffrent d’un biais culturel ne fonctionne plus. Les facteurs socioculturels sont donc très loin de pouvoir tout expliquer.

Another example comes from the Inuit, who live above the Arctic Circle and have higher average IQs than do either American or Jamaican Blacks (Berry, 1966; MacArthur, 1968) even though their socioeconomic conditions are extremely poor and unemployment is high (P. E. Vernon, 1965, 1979).

Black children from the best areas and schools (those producing the highest average scores) still average slightly lower than do White children with the lowest socioeconomic indicators (Herrnstein & Murray, 1994, pp. 286–289; Jensen, 1998b, pp. 357–360).

James Flynn a fait le constat au travers d’une série d’études que le QI moyen observé dans plusieurs pays (USA, Allemagne, Autriche, Écosse) a augmenté de 3 points par décennie depuis maintenant 50 ans. Il a cette impression erronée qu’à terme, le QI des noirs rejoindra celui des blancs. En vérité, ces gains de QI ne portaient pas sur le “facteur g” : QI, réalisme contre dogmatisme. Le constat de Flynn n’a aucune valeur. Etant donné que c’est le QI préalable qui conditionne le statut social, ou SES, et non l’inverse (voir Gottfredson et Fuerle) : le QI est largement plus prédictif que le SES des parents pour le SES futur d’un individu. Alors, même si l’effet Flynn est véridique, il ne permettra jamais de réduire les écarts de QI.

Selon la théorie héréditariste, la génétique explique des disparités dans les comportements sociaux entre les différents groupes ethniques. Voir l’étude “Race, évolution et comportement” de Philippe Rushton (pour lire d’autres études du professeur Rushton, voir ici). Extraits du chapitre 2 :

Aux USA, les Noirs représentent moins de 13% de la population, mais 50 % du total des arrestations pour agression et meurtre et 67 % des arrestations pour vol.

Inversement, les Orientaux sont sous-représentés dans les statistiques criminelles américaines. Certains en ont déduit que le « ghetto » asiatique a protégé ses membres des influences extérieures nocives. Pourtant, on dit que chez les Noirs le ghetto pousse au crime, et les explications purement culturelles ne suffisent donc pas.

Dans une étude sur les arrestations de femmes, 75 % des interpellées étaient des Noires, et seulement 13 % des Blanches. Il n’y avait pas de femmes asiatiques arrêtées.

Une commission gouvernementale de l’Ontario, au Canada, a constaté que la probabilité d’être incarcéré était cinq fois plus élevée pour les Noirs que pour les Blancs, et dix fois plus élevée que pour les Orientaux.

Est-ce que le déterminisme génétique apporte une explication au fait que les noirs aux USA connaissent une mobilité sociale et un taux de réussite scolaire plus faible que les blancs ? Le doute reste permis.

13 comments on “Déterminants de la réussite scolaire : théorie culture seule versus théorie héréditariste

  1. On remarque quand même une forte influence de l’environnement familial et social dans ces études. Par ailleurs, même si on accepte ces thèses, le QI des noirs paraît bien suffisant pour réussir dans la vie, et même être brillant. On revient donc aux problèmes d’éducation.

    • A l’âge adulte, le facteur génétique représenterait normalement 80% du QI. Maintenant, il y a d’autres facteurs de réussite que le QI. D’ailleurs, la chanson et le sport ne requièrent pas un QI exceptionnel. Certes, cette réalité ne nous empêche pas de souhaiter une amélioration du système scolaire. Mais croire que ces mesures suffisent à égaliser les “chances” entre les différents groupes ethniques est une utopie.

  2. Sur l’étude (biaisée) de Turkheimer (lien) :

    Let me set up an anology to aid in my analysis. Let’s look at the genetic-environmental influence on skin cancer. We take a large cross section of society and we note that some particular people are more prone to skin cancer than others. After some study we conclude that genetics plays a significant role, skin pigmentation as a first order effect, in the onset of cancer. For some reason however this conclusion is deemed insufficient and we want to downgrade the influence of genetics, let’s say the Sunscreen Manufacturers fund the study because they hope to show that ALL PEOPLE have equal need to use sunscreen and they want the sales of their products to increase. So we separate out the fair skinned redheads and blondes from the main group which encompassed peoples from all racial backgrounds because we hypothesize that this group, which has a disproportionate incidence of skin cancer, may have distinct behavioral traits that increase their risk for developing skin cancer. Now, within this restricted range of subjects we also parse by people who’ve had family history of skin cancer and we chose to study only them. Within this group of subjects there are office workers and there are people who work in the outdoors. There are people who use sunscreen religiously and cover themselves while others do not use suncreen and don’t take any particular care about shielding themselves from the sun. So, what will we expect to find? Of course, we’ll see that the behavior has an extremely large role to play in whether one develops skin cancer and that genetics plays a diminished role for all of the subjects were drawn from a restricted range of subjects, namely those who were fair skinned and had a family history of skin cancer. We’ve restricted the genetic range considerably and thus increased the influence of environmental factors.

    What Turkheimer’s study does is kind of the same thing. We know that SES is highly correlated to IQ, same with race. By restricting his range in the way he did he minimized the role of genetics and inflated the role of environment. He wasn’t dealing with twins whose IQs ranged from 70-140, rather he was likely dealing with twins whose IQs ranged from 70-100, for keep in mind the fact that IQ, as an independent variable is correlated significantly to the dependent variable of SES, therefore the children born to low SES parents are also inheriting their, generally, lower IQ. By studying subjects in such a narrow range of course we would expect the influence of environment to rocket upwards.

  3. Estebannn says:

    Pouvez-vous svp m’éclairer de votre lumière, en me disant où se situent les “races” suivantes, en ce qui concerne l’intelligence:

    – les noirs asiatiques (d’Inde par exemple) qui ne semblent pas du même type que les Africains,
    – les docteurs en médecine ou ingénieurs noirs par rapport aux trisomiques ou agents de police blancs,
    – les “Juifs” par rapport aux autres “blancs”, et ce qui permet de les différencier génétiquement,
    – les noirs convertis au judaïsme,
    – les Arabes (inclus dans la “race” blanche, pour mémoire),
    – les descendants de bagnards et de prostituées qui forment l’Amérique “blanche”,
    – les nobles consanguins,
    – les culs-terreux du KKK,
    – les manchots, les bègues, culs-de-jatte et unijambistes de naissance,
    – les baleines à bosse,
    – les poïkilothermes atteints de sclérose en plaques,
    – les peupliers par rapport aux chênes,
    – les moteurs asynchrones à rotor bobiné à bagues dans lesquelles l’enroulement du rotor aboutit à des bagues par l’intermédiaire desquelles on peut insérer des résistances.

    Voilà, espérant vous avoir donné des axes de réflexion scientifique qui peut-être vous permettront de continuer à perdre votre temps, je vous souhaite bon courage dans vos brillantes analyses.

  4. Natrép says:

    Estebannn
    Le 9 août 2011 à 15:49

    Ce commentaire est bien entendu une provocation stupide, mais autant en démonter ce qui mérite un tant soit peu de l’être.

    – les noirs asiatiques (d’Inde par exemple) qui ne semblent pas du même type que les Africains

    C’est une bonne question ; je n’ai pas de données précises sous la main, mais il me semble que les Dravidiens ont moins que les Aryens.
    http://chutefinale.wordpress.com/2010/02/24/a-quelle-race-appartiennent-les-indiens/

    – les docteurs en médecine ou ingénieurs noirs par rapport aux trisomiques ou ou agents de police blancs

    Il n’aura échappé à personne que ce ne sont pas là des races.
    En revanche, on peut remarquer (et c’est sans doute ce qui vous échappe, ou plutôt que vous ne savez que trop bien) qu’il y a beaucoup moins de docteurs ou ingénieurs noirs que blancs, et beaucoup plus d’attardés mentaux noirs que blancs.

    – les « Juifs » par rapport aux autres « blancs », et ce qui permet de les différencier génétiquement

    a) Les Juifs ashkénazes ont un QI moyen plus élevé que celui des autres blancs, essentiellement dû à leur QI verbal élevé ; c’est tout particulièrement vrai des Juifs des États-Unis dont la moyenne doit tourner autour de 112.
    Lien d’intérêt : http://www.harissa.com/D_forum/Judaisme/legeniuejuif.htm
    b) http://fr.wikipedia.org/wiki/Études_génétiques_sur_les_Juifs

    – les noirs convertis au judaïsme

    Cela ne change pratiquement rien puisque ce n’est pas un changement biologique.

    – les Arabes (inclus dans la « race » blanche, pour mémoire)

    a) Voilà qui répond assez bien à la question : http://en.wikipedia.org/wiki/IQ_and_the_Wealth_of_Nations#National_IQ_estimates.
    b) Les Arabes sont composés de populations variant beaucoup entre elles, et ne sauraient être inclus dans la race blanche sans autre forme de procès.

    – les descendants de bagnards et de prostituées qui forment l’Amérique « blanche »

    Confusion avec l’Australie, je présume.
    Voir le lien précédent (Qi moyen de 98).

    Le reste du commentaire est rempli de haine antiblanche bornée et sans intérêt ; c’est visiblement vous qui vous amusez à perdre votre temps et à en faire perdre à ceux qui prennent la peine de vous lire !

  5. Natrép, l’article sur la théorie du QI juif était une traduction (maladroite) de l’article original, écrit par Charles Murray, publié notamment sur commentarymagazine. Il est intéressant en cela qu’il donne une alternative à la théorie Cochran-Hardy-Harpending, dont je n’ai jamais été fan, même si je n’offrais moi-même aucune explication alternative (si ce n’est quelques spéculations sur la reproduction élevée des juifs à fort QI et la faible reproduction des juifs à faible QI, ce qui en résulta une “épuration” des juifs à faible QI par un processus eugénique très marqué). Au moins, elle est bien meilleure que l’hypothèse de Lynn sur le fait que les juifs sont devenus intelligents sous prétexte qu’ils ont été persécutés pendant des siècles. Voici l’explication de Murray :

    “Is it the case that, before the 1st century C.E., Jews were intellectually ordinary? Are we to believe that the Bible, a work compiled over centuries and incorporating everything from brilliant poetry to profound ethics, with stories that speak so eloquently to the human condition that they have inspired great art, music, and literature for millennia, was produced by an intellectually run-of-the-mill Levantine tribe?

    In The Evolution of Man and Society (1969), the geneticist Cyril Darlington presented the thesis that Jews and Judaism were decisively shaped much earlier than the 1st century C.E., namely, by the Babylonian captivity that began with the fall of Jerusalem to the forces of Nebuchadnezzar in 586 B.C.E.

    Darlington’s analysis touches on many issues, but I will focus on just the intelligence question. The biblical account clearly states that only a select group of Jews were taken to Babylon. We read that Nebuchadnezzar “carried into exile all Jerusalem: all the officers and fighting men, and all the craftsmen and artisans. . . . Only the poorest people of the land were left” (2 Kings 24:10).

    In effect, the Babylonians took away the Jewish elites, selected in part for high intelligence, and left behind the poor and unskilled, selected in part for low intelligence. By the time the exiles returned, more than a century later, many of those remaining behind in Judah had been absorbed into other religions. Following Ezra’s command to “separate yourselves from the peoples around you and from your foreign wives” (Ezra 10:9), only those who renounced their foreign wives and children were permitted to stay within the group. The returned exiles, who formed the bulk of the reconstituted Jewish community, comprised mainly the descendants of the Jewish elites — plausibly a far more able population, on average, than the pre-captivity population.

    I offer the Babylonian captivity as a concrete mechanism whereby Jewish intelligence may have been elevated very early, but I am not wedded to it. Even without that mechanism, there is reason to think that selection for intelligence antedates the 1st century C.E.

    From its very outset, apparently going back to the time of Moses, Judaism was intertwined with intellectual complexity. Jews were commanded by God to heed the law, which meant they had to learn the law. The law was so extensive and complicated that this process of learning and reviewing was never complete. Moreover, Jewish males were not free to pretend that they had learned the law, for fathers were commanded to teach the law to their children. It became obvious to all when fathers failed in their duty. No other religion made so many intellectual demands upon the whole body of its believers. Long before Joshua ben Gamla and the destruction of the Second Temple, the requirements for being a good Jew had provided incentives for the less intelligent to fall away.

    […] Similarly, I suppose it is possible that the Jews’ high verbal skills were fostered, through secondary and tertiary effects, by the requirement that they be able to read and understand complicated texts after the 1st century C.E.; but I find it much more plausible that only people who already possessed high verbal skills would dream of installing such a demanding requirement.”

    Et enfin, cette étrange conclusion qui m’a cloué sur place…

    “This reasoning pushes me even farther into the realm of speculation. Insofar as I am suggesting that the Jews may have had some degree of unusual verbal skills going back to the time of Moses, I am naked before the evolutionary psychologists’ ultimate challenge. Why should one particular tribe at the time of Moses, living in the same environment as other nomadic and agricultural peoples of the Middle East, have already evolved elevated intelligence when the others did not?

    At this point, I take sanctuary in my remaining hypothesis, uniquely parsimonious and happily irrefutable. The Jews are God’s chosen people.”

    Lire aussi le débat sur ce sujet.

  6. Natrép says:

    cette étrange conclusion qui m’a cloué sur place

    Bah, je crois me souvenir que Charles Murray avait en fait déclamé ce texte face à un public israélien, d’où le coup de brosse à reluire final. 😉
    (Et puis les conférenciers anglo-saxons aiment bien donner dans le grandiloquent.)

    P.S. : eh oui, ma mémoire ne m’a point fait défaut (voir juste après l’article de Commentary que vous évoquez) :

    This article has been adapted from a presentation at the annual Herzliya Conference in Israel in January.

  7. mimi says:

    bonjour,

    Je doute de la qualité des résultats du fait de leur présentation en mean et non en average suivi du mean. il est également intéressant de noter que les ecart-types ne sont pas ajoutées. Il est peu probable que chaque individu des groupes composés de 10 ou plus individus aient exactement le meme Q.I. De plus,il est clair que les axes des graph pour beaucoup si ce n est pas tous ne commencent pas à 0…. ce qui rend les variations observées sur les graphs visuellement (seulement) plus grands. Pour finir, les statistiques manquent….
    petit exemple: la capacité cranienne devrait etre normalisée… la legende décrit dans la figure 4 stipule clairement une valeure non-ajustée.
    Une bonne étude scientifique commence par des données infaillibles et de qualité. Il est toujours facile de manipuler les données pour en faire une vague vérité/calomnie.

    Une petite question: le genome humain a deja été sequencé….nous sommes tous significativement différents (applications: tests ADN; meme entre 2 personnes de meme ethnicité) mais en meme temps nous sommes pareils car nous avons tous les memes genes. En considerant que je ne suis pas du tout convaincu par votre argumentation très limitée au point de vue scientifique sur les capacités neuronales et cognitives des noires vis a vis des blancs et asiatiques, quelles seraient votre explications quant à la différences de Q.I si ce n est sociale en sachant que finalement la génétique n est pas un raison et encore moins une cause?
    peut-etre que finalement tous ceci est biaisé….

    a bon entendeur….

    • Vous ne croyez que ce que vous avez envie de croire, n’est-ce pas ? Il y a des liens. Ce n’est pas pour décorer.

      “De plus,il est clair que les axes des graph pour beaucoup si ce n est pas tous ne commencent pas à 0…. ce qui rend les variations observées sur les graphs visuellement (seulement) plus grands.”

      Vous avez encore d’autres salades ? Les chiffres montrent que les variations “en elles-mêmes” sont énormes. Rien que sur la Figure 4, la différence de taille du cerveau entre les blancs et les noirs se traduit en une différence de millions de neurones. Sur la Figure 2, les 1800 msec des noirs et les 1200 msec des jaunes constituent une différence de 33%. Sur les SAT scores, les noirs de parents riches et bien éduqués ne font pas mieux que les jaunes de parents pauvres et peu éduqués.

      “Pour finir, les statistiques manquent….”

      Vous avez lu l’article ? Tenez, d’autres chiffres.

      QI, taille du cerveau et traits physiques

      QI, réalisme contre dogmatisme

      “la legende décrit dans la figure 4 stipule clairement une valeure non-ajustée.”

      Ajustée ? Par rapport à quoi ? A la taille du corps ? C’est fait. Et c’était stipulé dans la Figure 4, à supposer que vous ayez lu le texte. Seul le premier des 20 échantillons n’était pas “ajusté”.

      “car nous avons tous les memes genes.”

      C’est vous qui le dites.
      https://analyseeconomique.wordpress.com/2011/08/03/les-genes-de-lintelligence/

      “en sachant que finalement la génétique n est pas un raison et encore moins une cause?”

      Rassurez-moi, vous avez juste jeté un oeil sur les graphiques, sans lire le reste. Ça vous arrive souvent de commenter un article sans l’avoir lu ? Ce n’est pas une cours de récréation ici. Encore un post inutile de ce genre, et je m’assurerai que votre prochain message sera le dernier.

  8. mimi says:

    Il y a deux articles dont les références sont écrites en dessous à l encontre de votre théorie: (questionnant la validité du QI ainsi que les études menées sur ce sujet). Je suis sure qu’il y en a d autres…. a vous de faire l’anti-thèse.

    Turkheimer, E., Haley, A., D’Onofrio, B., Waldron, M & Gottesman, I. I. (2003). Socioeconomic status modifies heritability of IQ in young children. Psychological Science, 14, 623-628.

    Self-Discipline Outdoes IQ in Predicting Academic Performance of Adolescents. Angela L. Duckworth and Martin E.P. Seligman, University of Pennsylvannia.

    En réponse a votre message précédent:
    “le genome humain a deja été sequencé….nous sommes tous significativement différents (applications: tests ADN; meme entre 2 personnes de meme ethnicité) mais en meme temps nous sommes pareils car nous avons tous les memes genes.” lisez et reprenez toute la phrase par pitié.
    Par exemple, l’un des liens que vous m avez généreusement donné sur nature publishing group à propos de SNAP-25. vous remarquerez qu il parle de SNP (single nucleotide polymorphism) et de 5’UTR. je ne vais pas vous faire un cours de bio mais vous saurez qu’ici, ils parlent d une régulation post- transcriptionnelle. Donc, zone codante identique mais niveau d’expression différent. Au fait, il ne font aucune relation entre race et IQ. Ensuite, il faudrait également penser à la plasticité du génome due aux codages alternatifs (codons). ..

    De plus, en ce qui concerne DTNBP1 et les races, une autre référence, je vous invite à lire Whole-Genome Patterns of Common DNA Variation in Three Human Populations.Hinds, et al. Science 18 February 2005: 1072-1079. DOI:10.1126/science.1105436 et Science 18 February 2005: Vol. 307 no. 5712 pp. 1052-1053 Harvesting Medical Information from the Human Family Tree David Altshuler and Andrew G. Clark.

    ce n est pas si simple…. un scientifique ou un geneticien aurait compris et d’ou ma question….

    Je me permet aussi de vous fournir un site de références scientifiques peer-reviewed: googlez “pubmed”

    Rabelais: Science sans conscience n est que ruine de l’âme.

    Pour votre plaisir, ce sera mon dernier message.

    A bon entendeur.

  9. Je connais l’étude de Duckworth, qui consiste à mesurer l’effet de l’auto-discipline sur les performances scolaires. Voici le document.
    D’abord, elle échoue à démontrer que l’auto-discipline n’est pas influencée par les gènes. Mischel a mené une étude similaire, le fameux test de Marshmallow, mais il s’est rendu compte que les noirs se montraient souvent incapables de retarder la gratification : ils choisissaient d’obtenir la barre chocolatée dans l’immédiat plutôt que d’attendre d’en recevoir une plus grosse la semaine prochaine. Ce qui soutient parfaitement la théorie évolutionniste (Richard Lynn, Race Differences in Intelligence: An Evolutionary Analysis; Richard D. Fuerle, Erectus Walks Amongst Us: The Evolution of Modern Humans). Ne pas oublier aussi de tenir compte du fait que les noirs ont un taux de testostérone plus élevé que les blancs, qui eux-mêmes ont un taux plus élevé que les asiatiques. Ceci compte beaucoup dans l’impulsivité, d’autant que la testostérone semble inflater les effets indésirables d’un faible QI.
    Ensuite, le fait d’avoir un facteur g élevé rend l’individu plus consciencieux des risques d’un relâchement. Le facteur g tend à réguler tous les comportements dans la vie quotidienne; les bons choix qui amènent à toute une série de bons choix, décuplant les bons effets d’un fort QI (cercle vertueux) comme les mauvais choix qui amènent à toute une série de mauvais choix, décuplant les mauvais effets d’un faible QI (cercle vicieux). Duckworth échoue à prouver que le QI n’est pas un vecteur d’auto-discipline. Le QI reste de loin un meilleur prédicteur de réussite que le statut social, comme en atteste ce graphique. Si l’auto-discipline était une composante environnementale, nul doute que les enfants de classes favorisées seraient les plus disciplinés. Dans l’hypothèse où le statut social serait étroitement corrélé à l’auto-discipline, il devrait être plus déterminant que le QI dans l’obtention du college degree. Ce n’est pas le cas.
    Enfin, même en supposant que l’auto-discipline est largement influencée par l’environnement – ce dernier étant sensiblement influencé par les gènes, comme démontré ici – elle n’a pas mesuré le QI des parents, ni son impact sur l’auto-discipline. Et si réellement un lien existe, il faut savoir que le génotype devient extrêmement prononcé à l’âge adulte, ce qui signifie que l’enseignement de l’auto-discipline s’estompe à l’âge adulte, une fois que celui-ci est rattrapé par ses gènes. Duckworth échoue à prouver que l’auto-discipline persiste à long terme. Le facteur g, non seulement, est pleinement héréditaire, mais il influence grandement la productivité au travail, éventuellement le salaire. Gottfredson : Fundamental Cause.

    Steve Sailer a largement commenté l’étude de cette amatrice…
    http://isteve.blogspot.com/2011/05/bryan-caplan-writes-years-ago-i-told.html
    Avant que Statsquatch enfonce le clou dans le cercueil…
    http://statsquatch.blogspot.com/2011/05/bad-apple-in-duckworths-iq-motivation.html

    Duckworth, de son propre aveu, aurait réduit la variation du QI – “IQ range” – en admettant que ce n’est pas un problème. Il n’en est rien. Elle confirme dans son papier que lorsque la variable “IQ range” n’est plus restreinte, la corrélation entre QI et GPA (Grade Point Average) passe de 0.32 à 0.49. Étude biaisée ? On est en droit de se le demander. Ici, Sakett et al. écornent sérieusement l’honnêteté de Duckworth :

    “They applied a range restriction correction to one of the six outcome measures (GPA) and reported that whereas the corrected IQ–GPA correlation (.49) was larger than the uncorrected value (.32), it remained lower than the self-discipline–GPA correlation (.67). […] In addition, we applied range restriction corrections to other outcomes; in the case of predicting procrastination (as measured by the time homework was begun), for example, IQ had a higher correlation (-.28 corrected, -.18 observed) with procrastination than did self-discipline (-.26) after we corrected for range restriction, which is clearly at odds with the authors’ conclusion.”

    C’est la même technique utilisée dans l’étude controversée de Turkheimer – j’en ai parlé dans l’article que vous commentez. Il a pu, ainsi, réduire la variable génétique et inflater la variable environnementale. Si Turkheimer avait raison, et que l’héritabilité est faible chez les pauvres, ça voudrait dire que les programmes d’éducation comme le Head Start peuvent augmenter durablement le QI. Ni le Head Start, ni aucun autre programme d’éducation mené à ce jour, n’a eu d’effet à long terme sur le QI des pauvres. L’idée, donc, que l’environnement peut moduler le QI des pauvres, est fallacieuse.
    Qui plus est, Plomin et al., dans une étude en Grande-Bretagne sur plus de 4000 paires de jumeaux, ont trouvé un autre résultat que l’étude douteuse de Turkheimer : une plus grande héritabilité a été observée dans les environnements à haut risque. Nagoshi et Johnson, sur une étude portant sur 949 familles caucasiennes et 400 familles japonaises à Hawaii, ne trouvent aucune variation d’héritabilité à travers les différentes classes sociales. Tout ceci a été indiqué dans les documents référencés.
    Sur le DTNBP1, il était pourtant précisé que la fréquence des allèles variait en fonction des races.

    Vous prouvez une fois de plus que vous ne lisez pas les articles que vous commentez. Mon premier avertissement n’a donc pas suffi. C’était effectivement votre dernier message. Vous êtes bannie.

  10. René de Sévérac says:

    Pardonnez-moi de réagir si tardivement.
    Une simple question à propos de juifs. Vous admettez qu’il s’agit d’une race,mais j’ai le sentiment que si les séfarades sont assez “traçables” (juifs passés en Espagne avec l’invasion musulmane et renvoyés en AFN par Isabelle la Catholique), il en va tout autrement des ashkénazes dont on peut penser que l’essentiel provient des Khazars qui sont des cousins des Turcs convertis au judaïsme.
    Ce peuple qui habitait le nord de la mer Noire et qui fut puissant (il a empêché les musulmans de “civiliser” la Russie) a “disparu” après le Xe siècle certainement fondu dans la Grande Lituanie.
    Si vous avez des lumières sur ce débat, je suis preneur.
    Merci

    PS Je suis vorace de vos articles. Je suis en manque …

    • intelligence.wikeo.be says:

      Il y a 4 ethnies juives:

      Ashkénazes, 110 de Q.I moyen, sous-groupe européen, juifs d’Europe du nord et de l’est.
      Séfarade, 98 de Q.I moyen, sous-groupe européen, juifs du Portugal et de l’Espagne.
      Mezhrahim, 91 de Q.I moyen, sous-groupe nord-africain et sud-asiatique, juifs d’Afrique du nord.
      Fallashah, 68 de Q.I moyen, identique aux autres africains négroïdes de ces régions.

      Pour plus de détail: “The chosen people”, 2011, Lynn.

      http://intelligence.wikeo.be/juifs.html

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